Chantage contre le roi du Maroc : les deux journalistes incriminés attaquent le JDD

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Source : Ojim.fr – Mis en examen pour avoir tenté de faire chanter le roi du Maroc après avoir écrit un livre sur lui, deux journalistes demandent aujourd’hui la condamnation du Journal du Dimanche pour atteinte à la présomption d’innocence.

Mercredi 16 décembre 2015, Catherine Graciet et Éric Laurent ont ainsi saisi la justice alors que leurs avocats, Léa Forestier et Vincent Brengarth ont dénoncé une « présentation manichéenne » des faits dans un article du JDD.

Au moment de l’affaire, le journal évoquait en effet un « enregistrement accablant » qui démontrait « comment les deux journalistes ont fait chanter le roi ». Dans cet échange entre Éric Laurent et un avocat du roi, publié par le JDD, on lisait que le journaliste réclamait « trois millions d’euros » au royaume pour que son livre ne paraisse pas.

Or, d’après Me Brengarth, ces termes « ne figurent absolument pas dans le dossier pénal », qui considère certains passages comme inaudibles. De plus, selon ce dernier, le terme « flagrant délit » employé dans l’article démontrait, de fait, la culpabilité des deux protagonistes aux yeux du lecteur.

Pour le JDD, qui a pris acte de ce recours en justice, il s’agit là d’une « tentative de diversion », le fait que la somme exacte soit inaudible ne suffisant pas à écarter l’hypothèse d’une tentative de chantage.

Éric Laurent et Catherine Graciet réclament chacun 30 000 euros de dommages et intérêts ainsi que des mesures de publications judiciaires. Délibéré le 17 février prochain.

Crédit photo : presican via Flickr (cc)

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La presse people française victime de son succès outre-Atlantique

La presse people française victime de son succès outre-Atlantique
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Hollywood vient de découvrir les charmes du Code civil français. Alors que la presse people française se répand de l’autre côté de l’Atlantique en trouvant un public assidu, les stars américaines sautent sur l’occasion pour attaquer en justice à tour de bras.

Aux États-Unis, les règles juridiques autour de la presse sont beaucoup moins strictes que dans l’hexagone. Une aubaine pour des people tels que Jude Law, Bradley Cooper, Bruce Willis ou encore Scarlett Johansson. « Voici deux ans ou trois ans, cela représentait 1% des assignations. Aujourd’hui, nous en sommes à 10% », explique Me Christophe Bigot au Nouvel Obs.

Un phénomène qui ne s’arrête pas à la presse people. Les agences de presse photographiques sont également dans le viseur des stars holywoodiennes, en plus des vedettes françaises. « Par peur des procès, on ne photographie plus la moitié d’entre elles », explique un photographe.

Selon une rédactrice en chef d’un titre people, ces procédures affluant depuis les États-Unis ont une origine bien précise : « De plus en plus d’acteurs français travaillent là-bas comme Guillaume Canet, Marion Cotillard, Omar Sy… On nous a raconté qu’ils passaient le mot aux acteurs américains pour qu’ils attaquent en France. »

Selon d’autres sources, l’avocat Me Vincent Toledano, ancien journaliste à Libé, au Nouvel Obs et à Télérama, serait le principal exploitant de ce bon filon. Spécialiste des questions en rapport avec la vie privée et le droit à l’image, « il truste aujourd’hui l’essentiel des dossiers de contentieux liés à des stars étrangères », écrit le Nouvel Obs. De quoi faire de lui la bête noire de la presse people de l’hexagone.

Crédit photo : piaser via Flickr (cc)