L’interview israélienne de Valls verrouillée par 4 journalistes de Patrick Drahi

L'interview israélienne de Valls verrouillée par 4 journalistes de Patrick Drahi
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[Première diffusion le 21 mai 2016] Rediffusions estivales 2016

Dimanche 22 mai au soir, Manuel Valls accordera depuis Israël un entretien simultané à quatre médias.

Un entretien mené par quatre journalistes : Paul Amar (i24news), Apolline de Malherbe (BFMTV), Christophe Barbier (L’Express) et Laurent Joffrin (Libération).

Leur point commun ? Ils ont tous pour patron Patrick Drahi ! En effet, l’homme d’affaires israélien, qui n’a jamais caché son militantisme en faveur de l’État juif (pour lequel il a abandonné sa double nationalité franco-israélienne), est à la fois actionnaire de Libération à 80 %, propriétaire des magazines du groupe belge Roularta (dont L’Express), fondateur de la chaîne d’information israélienne i24news et, depuis peu, co-propriétaire de NextRadioTV, le groupe d’Alain Weil possédant BFMTV, BFM Business et RMC.

Quoi qu’il en soit, la teneur de l’entretien au Proche-Orient laissera peu de place aux surprises. Si on connaît les positions de Manuel Valls sur la question, l’interview sera également organisée par Harold Hauzy, « conseiller en communication » de Manuel Valls qui avait suivi – en 2011 et avec le « Comité juif américain » – une « formation éducative sur Israël ».

Ainsi, il s’agira bel et bien d’une grosse opération de communication ultra-balisée, mise en place « en partenariat » avec Patrick Drahi et ses troupes, plus que d’un réel exercice journalistique.

Crédit photo : Parti socialiste via Flickr (cc)

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Plan social revu à la baisse pour L’Express

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Source : Ojim.frSelon une source syndicale, le plan social au sein du groupe L’Express a été revu à la baisse.

Il devait à l’origine entraîner 125 suppressions de postes, comme cela avait été annoncé en septembre. Finalement, après négociations, le plan social entraînera seulement 90 suppressions, dont 27 journalistes ou documentaristes, a déclaré à l’AFP Jacques Trentesaux, rédacteur en chef du magazine et délégué CFDT. Les autres suppressions concerneront des postes administratifs et techniques.

Jeudi matin, l’accord sur le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE), qui devrait coûter entre 15 et 18 millions d’euros, a donc été finalisé. Il sera signé le 18 décembre prochain après consultation des salariés par référendum.

Pour l’heure, la direction n’a pas confirmé le nouveau nombre de suppressions de postes. Depuis le début de l’année, 120 titulaires d’une carte de presse ont déjà quitté le titre après son rachat par le groupe Altice de Patrick Drahi, dans le cadre de la clause de cession. M. Trentesaux a qualifié ces départs d’« hémorragie de cartes de presse ».

« On partait d’un plan drastique, avec un tiers de départs, un tiers de filialisés et un tiers (de salariés) qui seraient restés. Il reste très dur mais on a évité le pire », a-t-il ajouté au sujet du PSE.

Enfin, concernant le nouveau propriétaire du groupe, Patrick Drahi, le rédacteur en chef de L’Express a confié ne pas voir « la trace d’un projet d’entreprise digne de ce nom » pour le moment.

Voir notre portrait de Patrick Drahi et notre dossier : « L’empire de Patrick Drahi est-il en train de vaciller ? »

Patrick Drahi s’offre le groupe NextRadioTV

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Après L’Express et Libération, Patrick Drahi va bientôt pouvoir ajouter BFMTV à son tableau de chasse.

Prochainement, Alain Weill, PDG de NextRadioTV (qui détient BFMTV et RMC, entre autres) et Patrick Drahi, patron d’Altice (SFR, Numericable) vont s’allier au sein d’une coentreprise dans le but de racheter NextRadioTV grâce à une OPA de 595 millions d’euros. Alain Weill en assurera la présidence avec 51 % du capital.

Une fois l’opération conclue, d’ici la fin de l’année, Weill détiendra 37,7 % de NextRadioTV et sera par ailleurs actionnaire à hauteur de 24 % d’une filiale d’Altice, ainsi que membre du comité de direction du groupe, chargé de l’ensemble de ses activité médias en France et à l’international.

D’ici à mars 2019, Patrick Drahi pourra quant à lui racheter la totalité du capital de NextRadioTV. Magnat des télécoms, l’homme d’affaires israélien est en train de se forger un empire dans les médias. Outre Libération et L’Express, récemment rachetés, il est également propriétaire de la chaîne d’information israélienne i24news.

Voir nos infographies du groupe NextRadioTV et de Patrick Drahi

Libération a perdu 20 millions d’euros en 2014

Libération a perdu 20 millions d'euros en 2014
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En raison d’une perte d’argent plus importante que prévue, Patrick Drahi et Bruno Ledoux vont apporter 10 millions d’euros supplémentaires à Libération.

C’est que le plan de départs volontaires a coûté plus cher que prévu. Alors que la direction tablait sur 93 départs, ce sont en effet 102 candidats qui se sont présentés pour fuir le radeau. Au total, Libé devrait ainsi perdre 20 millions d’euros en 2014, la moitié engouffrée dans ce plan de départ.

Patrick Drahi et Bruno Ledoux, qui ont déjà renfloué le quotidien cet été, devraient donc à nouveau mettre la main à la poche pour combler le trou. Sur les 18 millions d’euros de recapitalisation de l’été dernier, Patrick Drahi, le patron franco-israélien de Numéricable SFR, en avait à l’époque apporté 14 millions.

Selon Challenges, Drahi s’intéresserait également au rachat de L’Express, qui appartient aujourd’hui au groupe belge Roularta.

Voir notre infographie de Libération

Crédit photo : free-stock via Flickr (cc)