Le Parisien révèle le coût des émissions et le salaire des chroniqueurs

Claude Chollet
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Dans son édition du jeudi 16 juillet, Le Parisien révèle les coûts des émissions phare du PAF ainsi que les salaires des chroniqueurs qui y participent.

En tête de classement, « On n’est pas couché » sur France 2 coûterait, par émission, 190 000 euros. Les chroniqueurs de la saison passée, Léa Salamé et Aymeric Caron, gagnaient 1 500 euros brut par numéro, soit 6 000 euros par mois. Vient ensuite l’émission de Thierry Ardisson sur Canal+, « Salut les terriens », qui coûte 180 000 euros, puis « Le Grand Journal » avec 120 000 euros par numéro.

Concernant les revenus des chroniqueurs de l’émission phare de la chaîne cryptée, ils oscilleraient selon que l’on s’appelle Mathilde Serell (5 500 euros brut par mois) ou Jean-Michel Aphatie (15 000 euros brut par mois).

« La nouvelle édition », toujours sur Canal+, arrive en quatrième position avec un coût (très inférieur aux précédents) de 49 000 euros, suivi de près par « C à vous » sur France 5 (40 000 euros par numéro et 350 à 500 euros brut par chroniqueur) et « Touche pas à mon poste », présentée par Cyril Hanouna sur D8.

Pour cette dernière, les chroniqueurs tels que Valérie Benaïm, Énora Malagré ou encore Thierry Moreau gagneraient 300 et 600 euros brut par émission.

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Big bang chez Amaury

claude chollet
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Le Parisien, qui sera vendu à LVMH à la rentrée, déménagera de son siège actuel fin 2017. L’Équipe passera en tabloïd à la rentrée. Les deux titres phares des Éditions Amaury connaissent des bouleversements sans précédent.

Le site historique de Saint-Ouen, où Le Parisien est arrivé au milieu des années soixante-dix, après un conflit de 18 mois avec le syndicat du Livre CGT, appartiendra au passé d’ici deux ans et demi. D’ores et déjà, au mois d’octobre, l’imprimerie la Sicavic sera fermée. Ses ouvriers transférés dans une autre usine du groupe, basée à Mitry-Mory. Seul l’immeuble du Parisien restera occupé sur un site de cinq hectares, que les personnels administratifs du groupe ont quitté depuis deux ans pour rejoindre Boulogne (92). Le quotidien y achèvera son bail qui le lie aux Éditions Amaury jusqu’en décembre 2017. Si sa destination d’atterrissage n’est pas connue, celle du site de Saint-Ouen ne fait aucun doute. Ce dernier, situé non loin de la future gare Carrefour Pleyel du Grand Paris, permettra à la famille Amaury de réaliser une belle opération immobilière.

La rentrée sera aussi chargée du côté de L’Équipe. Le quotidien sportif, imprimé en grand format (format Broadsheet dans le jargon de la presse écrite), passera en tabloïd le 18 septembre. Le groupe avait plusieurs fois hésité, notamment en 2008, à entamer cette véritable révolution, de peur de froisser les lecteurs. Avec une diffusion en baisse de 10% en 2014, L’Équipe a désormais moins de scrupules. Surtout qu’un test réalisé le 10 juin s’est révélé très positif. Le journal a vendu 30% d’exemplaires en plus ce jour-là. Par ailleurs, 80% des personnes sondées parmi les acheteurs se sont déclarées favorables à la réduction du format.

L’Équipe, qui se prépare à un chantier estival de grande ampleur, poursuit deux objectifs. D’une part, le quotidien espère reconquérir une partie de ses ventes grâce à un format plus ramassé et nettement plus pratique que le format actuel. D’autre part, le groupe table sur des économies de papier non négligeables. Même s’il affirme que la quantité de contenu ne baissera pas, la pagination sera moindre au final. De là à imaginer d’autres réductions de coûts, issues d’un nouveau plan social ?