La défiance envers médias et journalistes se poursuit

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Source : Ojim.fr – Comme tous les ans, le journal La Croix a publié son baromètre des médias, qui a pour but de refléter la confiance des Français envers médias et journalistes.

Et comme chaque année, tous les indicateurs sont au rouge. D’après les chiffres de l’Institut Kantar, tous les supports ont perdu en crédibilité aux yeux du public : la radio a perdu 3 points avec 52 % de taux de confiance (restant ainsi le support jugé le plus fiable), la presse écrite a perdu 7 points à 44 %, la télévision 9 points à 41 % et le Web 5 points à 26 %.

Aussi, les Français présentent de moins en moins d’intérêt pour l’information, qu’ils jugent biaisée. Seulement 64 % des personnes interrogées se disent intéressées par l’information, soit une baisse de 6 points. Pire : 67 % des sondés estiment que les journalistes ne sont pas indépendants des pressions des partis politiques ou du pouvoir.

En parallèle de cette défiance croissante, le désintérêt s’accentue au profit des médias alternatifs ou des réseaux sociaux. En revanche, le taux de confiance envers les informations glanées sur le web est bas : 73 % des sondés déclarent ne pas avoir confiance dans les informations qui y circulent. Pour les médias, c’est une opportunité de se placer en médiateur, en tuteur, pour « vérifier l’information ».

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Journalistes tués en 2015 : la France en troisième position

Journalistes tués en 2015 : la France en troisième position
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Source : Ojim.fr – C’est un classement peu habituel que nous propose cette année l’association Reporters sans frontières.

Dans le bilan annuel des journalistes tués à travers le monde en 2015, la France se place en effet en troisième position de ce triste classement. Avec 8 journalistes tués lors de l’attaque contre Charlie Hebdo, le 7 janvier, la France est ainsi juste derrière l’Irak et la Syrie, où 9 journalistes ont été tués. Cette attaque « participe à l’inversion de la tendance de 2014 où deux tiers des reporters tués dans le monde l’avaient été en zones de conflits. Cette année, au contraire, deux tiers des journalistes tués l’ont été en temps de paix », a précisé l’organisation.

En tout, 67 journalistes ont été abattus dans le monde en raison de leur profession, auxquels s’ajoutent 27 « journalistes-citoyens » et 7 collaborateurs de médias. Un bilan quasi-stable : en 2014, 66 journalistes avaient été tués. En revanche, en incluant les « morts suspectes », RSF porte le chiffre pour 2015 à 110 tués. « Cette situation préoccupante est imputable à une violence délibérée contre les journalistes, et témoigne de l’échec des initiatives en faveur de leur protection », explique RSF.

Et de poursuivre en jugeant qu’il est « impératif de mettre en place un mécanisme concret pour l’application du droit international sur la protection des journalistes. Aujourd’hui, des groupes non étatiques perpètrent des exactions ciblées contre eux, tandis que de trop nombreux États ne respectent pas leurs obligations ». Face à cela et à « l’impunité des crimes commis contre les journalistes dans de nombreuses régions du monde », l’organisation réclame la nomination « sans tarder d’un représentant spécial pour la protection des journalistes auprès du secrétaire général des Nations Unies ».

Chantage contre le roi du Maroc : les deux journalistes incriminés attaquent le JDD

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Source : Ojim.fr – Mis en examen pour avoir tenté de faire chanter le roi du Maroc après avoir écrit un livre sur lui, deux journalistes demandent aujourd’hui la condamnation du Journal du Dimanche pour atteinte à la présomption d’innocence.

Mercredi 16 décembre 2015, Catherine Graciet et Éric Laurent ont ainsi saisi la justice alors que leurs avocats, Léa Forestier et Vincent Brengarth ont dénoncé une « présentation manichéenne » des faits dans un article du JDD.

Au moment de l’affaire, le journal évoquait en effet un « enregistrement accablant » qui démontrait « comment les deux journalistes ont fait chanter le roi ». Dans cet échange entre Éric Laurent et un avocat du roi, publié par le JDD, on lisait que le journaliste réclamait « trois millions d’euros » au royaume pour que son livre ne paraisse pas.

Or, d’après Me Brengarth, ces termes « ne figurent absolument pas dans le dossier pénal », qui considère certains passages comme inaudibles. De plus, selon ce dernier, le terme « flagrant délit » employé dans l’article démontrait, de fait, la culpabilité des deux protagonistes aux yeux du lecteur.

Pour le JDD, qui a pris acte de ce recours en justice, il s’agit là d’une « tentative de diversion », le fait que la somme exacte soit inaudible ne suffisant pas à écarter l’hypothèse d’une tentative de chantage.

Éric Laurent et Catherine Graciet réclament chacun 30 000 euros de dommages et intérêts ainsi que des mesures de publications judiciaires. Délibéré le 17 février prochain.

Crédit photo : presican via Flickr (cc)

Appel aux dons : l’Ojim a besoin de vous

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La première mise en ligne de votre site a eu lieu le 1er juillet 2012. L’Ojim est un vigoureux bébé de deux ans. Plus de cent mille visiteurs uniques par mois, soixante dix mille « fans » sur facebook, des reprises régulières dans les médias, l’Ojim compte de plus en plus.

Vigoureux et pauvre. Si le bureau de l’association qui administre le site est bénévole, les 17 personnes qui y collaborent sont indemnisées. Webmestre, rédacteurs, animateur de réseaux, rédacteur en chef, dessinateurs, infographistes, vidéaste etc… sont rémunérés modestement, mais rémunérés. Nous avons investi dans un serveur autonome ce qui améliore la rapidité d’accès. Nous continuons à travailler pour « durcir » le site pour assurer une meilleure sécurité et vous présenter un site de qualité professionnelle.

Cette qualité a un coût, 5000 euros par mois ce qui est peu par rapport à l’influence croissante de l’Ojim. Notre modèle économique est simple : nous refusons toute publicité comme toute subvention ce qui nous assure une indépendance complète. Nous vivons des dons de nos lecteurs. Depuis le début 2014 nous sommes en déficit régulier ce qui bride notre développement. Alors… alors donnez je vous prie et encouragez vos amis à donner. Vous pouvez donner en ligne par carte de crédit (paiement sécurisé) ou bien envoyer un chèque à l’ordre de l’Ojim 48 boulevard de la Bastille 75012 Paris. En nous aidant vous vous aiderez à mieux décrypter les méandres de l’information dominante. A tout de suite.
Claude Chollet

Twitter : @ClaudeChollet

Arrestation de deux journalistes français en Papouasie

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Source : ojim.fr

C’est parce qu’ils voulaient couvrir, pour la chaîne de télévision Arte, un conflit méconnu et oublié que deux journalistes français ont été arrêtés par la police indonésienne.

Thomas Dandois et Valentine Bourrat ont en effet été placés en détention alors qu’ils entamaient un reportage sur les rebelles séparatistes papous. Lors de leur arrestation, ils se trouvaient en compagnie de trois membres du Mouvement de la Papouasie libre (OPM), une organisation en lutte contre le pouvoir indonésien accusé d’exploiter les Papous. La région où vivent les Papous est en effet dotée d’un sol très riche en ressources naturelles et est l’objet de nombreuses convoitises. L’OPM accuse ainsi l’armée indonésienne, fortement corrompue, de persécuter et d’exploiter la population Papoue au profit de grands groupes miniers ou spécialisés dans la coupe et le commerce du bois.

Les autorités indonésiennes justifient cette arrestation par le fait que les journalistes sont entrés sur leur sol avec des visas de tourisme et effectuaient donc un « travail illégal ». Dans ce genre de situation, les journalistes étrangers sont généralement rapidement expulsés.

« Nous sommes en contact constant avec eux, nous sommes en relation avec le ministère indonésien des Affaires étrangères et la police, à la fois à Jakarta et en Papouasie », a indiqué l’ambassade de France.

Portrait : Bruce Toussaint, l’info en klaxonnant

Portrait : Bruce Toussaint, l'info en klaxonnant
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« Je suis très bien payé. Je suis payé… à ma valeur, on va dire. » (« Le Grand 8 », D8, 19/09/13)

Né en octobre 1973, Bruce Toussaint est un journaliste, animateur de radio et de télévision. Prototype du journaliste surpayé dont la bobine inonde les écrans et les ondes, il excelle dans l’art de provoquer des catastrophes d’audience dont les conséquences ne sont jamais tirées. Les unes après les autres, ses émissions « originales » (qui se ressemblent toutes) tombent comme des dominos. Mais au fil des saisons, le mystère veut qu’il soit toujours là, sur vos écrans, dans vos postes de radio.

Sympathique et convivial pour les uns, hautain et méprisant pour les autres, il présente la particularité d’avoir les chevilles qui enflent à mesure que ses audiences plongent. Car Bruce Toussaint fait ce qu’il sait faire de mieux : animer le néant. Animer encore et toujours des émissions au concept jamais renouvelé, contrairement à ses contrats, gravissant les échelons d’échec en échec et s’étonnant à peine que rien n’arrête cette curieuse ascension descendante…

Lire la suite : ojim.fr/portraits/bruce-toussaint/