France 3 : une campagne de pub pro-féministe choque… les féministes

France 3 : une campagne de pub pro-féministe choque… les féministes
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Source : Ojim.fr – Les féministes n’ont, semble-t-il, pas beaucoup de « second degré ». C’est ce que France 3 a appris à ses dépens la semaine dernière.

Croyant bien faire, la chaîne s’est vantée, au détour d’un spot publicitaire, de compter de nombreuses femmes dans ses rédactions, et même plus de présentatrices que de présentateurs. Dans la vidéo, on peut voir une succession de plans montrant une maison délaissée (four allumé, chambres non-rangées, fer à repasser en flamme, toilettes sales…), suivi de la musique « Où sont les femmes ? » et du message : « Elles sont sur France 3. La majorité de nos présentateurs sont des présentatrices. » Se voulant humoristique, la vidéo n’a pourtant pas été du goût des féministes, dont le sens de l’humour n’est apparemment pas la qualité première. Sur Twitter, le blog féministe Balle de sexisme a trouvé le spot « affligeant ». « Rien de plus qu’un ramassis de clichés sexistes! C’était pourtant une bonne chose à mettre en avant… Dommage! », a-t-il poursuivi.

« Sondage : doit-on doit expliquer à @France3tv ce qui ne va pas avec leur campagne de promotion des femmes? », s’est pour sa part demandé le site Macholand, qui répertorie « les publicités sexistes ». Pascale Boistard, Secrétaire d’État en charge du droit des femmes s’est elle aussi fendue d’un tweet, estimant que la campagne de France 3 n’était « pas une bonne manière de valoriser l’égalité professionnelle chez les animateurs télé ».

Face au tollé, France 3 s’est empressé de déprogrammer sa campagne. Une demande émanant directement de la présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte, annonce puremedias.com. « Merci à Delphine Ernotte pour son écoute et sa réaction rapide », s’est réjouie Pascale Boistard.

France 3 pensait bien faire en donnant des gages de politiquement correct. Manque de bol, elle a commis une grave erreur : croire que l’on pouvait encore plaisanter avec le féminisme.

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Les Sorciers sont de retour sur internet !

Les Sorciers sont de retour sur internet !
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Ils reviennent ! Après avoir, durant deux décennies, contribué admirablement à donner le goût de la science et à éveiller la curiosité des plus jeunes, l’émission « C’est pas Sorcier » revient sur internet !

Baptisé « L’Esprit Sorcier », le projet compte sur le financement participatif pour éclore. Grâce à la plate-forme « Kiss Kiss Bank Bank », il a déjà recueilli 57 000 euros (10 juin 2015), alors que l’objectif de départ était fixé à 50 000 euros, le tout en seulement 5 jours.

Derrière cet engouement, un ambitieux projet de média éducatif via un site internet, qui espère être lancé en septembre 2015. On y trouvera des informations, une émission hebdomadaire présentée par les deux compères Fred et Jamy (sans oublier la petite voix et Sabine), une WebTV, des invités, des grands dossiers, ainsi qu’une école numérique, « Les Passeurs de Savoirs », qui permettra, stages à l’appui, l’apprentissage des techniques multimédias et de la vulgarisation scientifique.

Elle aura pour vocation de former des passionnés, qui pourront ensuite intégrer l’équipe de rédaction. Le Centre de formation est prévu pour janvier 2016, avec le soutien financier du Conseil régional d’Île de France.

Pour en revenir au média, la page du projet précise : « Les thèmes que nous aborderons seront d’ordre scientifique ou plus général, mais toujours traités avec l’Esprit Sorcier, bonne humeur et rigueur scientifique. » Le tout dans un seul but : « offrir à tous un accès gratuit aux contenus éducatifs et pédagogiques que nous proposons », sans oublier une « totale indépendance éditoriale ».

Arrêtée en 2014 pour raison budgétaire, l’émission « C’est pas Sorcier » (diffusée sur France 3) revient donc en force avec un projet enthousiasmant. En route Marcel !

Pour soutenir le projet, rendez-vous sur la page dédiée au financement participatif.

Dessin : © Milady de Winter pour l’Ojim

Un ancien rédac-chef de France 3 salarié du PS de Seine-Maritime

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Le site d’investigation Mediapart consacre ces jours-ci une enquête en deux volets sur les dérives du PS en Seine-Maritime, le « fief » de Laurent Fabius. Le second volet traite plus particulièrement des nombreux militants et amis du PS salariés par le parti, ainsi que des collectivités que celui-ci contrôle, ou contrôlait. Une professionnalisation poussée de la vie politique qui faisait confortablement vivre de la politique des militants déconnectés du « monde réel ».

Au cours de l’enquête, l’on apprend ainsi qu’Alain Gerbi, ancien rédacteur en chef de France 3 Normandie, « ami de longue date de Laurent Fabius », a lui-même été embauché par le PS. Ayant pris sa retraite de journaliste en 2002, il a été salarié à mi-temps de 2008 à janvier 2015 par la fédération, pour un salaire plutôt généreux de 2300 euros.

Selon ses propres déclarations à Mediapart, monsieur Gerbi faisait du « media-training » – c’est à dire qu’il préparait les élus aux interviews – ainsi que des vidéos pour le site internet. Mais une élue PS citée par Mediapart voit les choses autrement : « Ça n’allait pas loin son media-training. C’était : “Posez votre voix et mettez un foulard.” (…) Mais la deuxième fois que tu le vois pour préparer une interview sur France 3, tu comprends vite que son rôle, c’est surtout de récupérer les questions à l’avance…» ce que s’est empressé de réfuter l’intéressé.

Reste une question de déontologie qui jette immanquablement un voile de suspicion sur la carrière d’Alain Gerbi : un journaliste ayant suivi l’homme fort du PS local (et ténor national) sans complaisance aurait-il été embauché par ce même parti ? Il est permis d’en douter.

Plus belle la vie ou poubelle la vie ?

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Lundi 4 mai la série « Plus belle la vie », diffusée sur France 3, non contente de pousser de plus en plus loin la nullité de ses acteurs et de son scénario, a réussi l’exploit de choquer son propre public.

À la fin de l’épisode, les téléspectateurs ont ainsi pu voir le début d’un plan à trois pimenté par l’inhalation de poppers (un produit euphorique et aphrodisiaque). Même si le logo « Interdit au moins de 10 ans » était présent en bas de l’écran, de nombreuses personnes ont réagi sur les réseaux sociaux, dénonçant la présence de ce genre de scène dans une « série familiale » de milieu d’après-midi.

Ce n’est pas la première polémique qui entache la série. Celle-ci avait déjà été au centre des critiques après avoir dénigré la ville de Charleville-Mézières, montré un personnage s’injectant de l’héroïne ou encore expliqué aux téléspectateurs comment rouler un joint.

Loin d’être neutre idéologiquement, « Poubelle la vie » est devenu le symbole 2.0 de ce laboratoire multiculturel et progressiste que sont devenus certains quartiers de la ville de Marseille.

Pour en savoir plus, voir ce dossier sur le sujet : « Marseille : French disconnection »