Un professeur de l’IUT de journalisme de Lannion compare les terroristes djihadistes aux militants anti-IVG

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Source : Ojim.fr – Suite aux attentats, un débat était organisé entre environ 130 élèves d’Info-Com de l’IUT de Lannion – une filière dont l’une des options prépare de futurs journalistes et leurs professeurs.

Parmi les propos rapportés par le quotidien régional Ouest-France, l’on relève cette question d’une élève sur le traitement de l’information : Comment faire pour que les Arabes ne se sentent pas stigmatisés ? » Enseignante-chercheuse de l’IUT, Béatrice Damian-Gaillard lui fait alors cette réponse pour le moins étonnante : « Parce que vous, on ne vous demande pas de vous prononcer chaque fois que des catholiques intégristes font un mouvement anti-IVG », l’appelant ensuite à réfléchir à qui il convient de donner la parole.

Comme le relève le journal régional indépendant Breizh Info, le parallèle fait par l’enseignante est choquant, puisque les anti-IVG n’ont jamais tué personne en France : « Mme Damian-Gaillard a sans doute oublié de rappeler à ses élèves que l’intégralité des attentats terroristes ayant tué des centaines d’individus en France ces 20 dernières années ont été perpétrés par des individus de confession musulmane et pas du tout catholique ».

Au cours du même débat, un autre professeur, Pierre-Yves Bulteau insistait sur le fait que « la prise de recul, c’est aussi de réfléchir à qui on donne la parole quand on est journaliste ». Aux propos de ce militant de gauche assumé dont les engagements oscillent du catholicisme social au parti communiste, on pourrait rétorquer que la prise de recul consiste aussi à réfléchir et à rester neutre et objectif plutôt de faire des parallèles maladroits et biaisés. Probablement trop difficile pour ce journaliste qui ne cache pas ses opinions, mais qui a théoriquement la dure tâche d’apprendre à ses élèves l’objectivité et la neutralité… Inutile donc de s’étonner de la crise de confiance dans les médias du système qui perdure, et qui ne surprend que ceux qui en font partie : le ver est dans le fruit depuis le stade de la formation.

Du reste, Béatrice Damian-Gaillard n’est pas une inconnue et sa sortie contre les militants anti-IVG n’a rien d’anodin au vu de son profil. Responsable du DUT de journalisme à Lannion et maître de conférences à Rennes 1, elle est spécialisée sur « trois axes -analyse des dispositifs d’organisation du travail des journalistes, socio-économie des médias et pluralisme de l’information, identités genrées et industries culturelles ». Ses publications sont souvent à la croisée de ces axes, même si elles tournent plutôt autour des diverses formes de la sexualité et de l’écrit. On peut en noter deux plus poussées vers le genre, l’une qui passe le journalisme au prisme du gender, l’autre qui concerne les « assignations » de genre dans les médias, essentiellement autour du traitement des femmes, qu’elles soient des personnalités ou des archétypes du quotidien.

Les identités genrées renvoient à la théorie du genre, autrement dit au concept sociologique controversé selon lequel on ne naît pas homme ou femme, mais on le devient – notamment parce que la société vous confère un genre – on appelle cela une « assignation », ou parce qu’on le choisit. Ce qui se fait au mépris de la condition humaine, comme en témoigne l’expérience tragique que le savant fou John Money, père de la théorie du genre, a infligé à deux jumeaux, expérience qui s’acheva par le suicide des deux cobayes. D’autres tenants de la théorie du genre affirment que l’on peut grandir sans sexe ou en le changeant au gré de ses désirs. Malgré l’extrême minorité des tenants de cette théorie en France, malgré surtout son caractère très controversé, elle est inculquée à un nombre croissant d’élèves (du public ou du privé sous contrat) avec une extrême complaisance de la part de l’Éducation Nationale et des pouvoirs publics qui se cachent derrière l’enseignement de « l’égalité des sexes » pour la laisser promouvoir impunément.

Crédit photo : hpzcr via Flickr (cc)

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Une pluie de roquettes touche Palmyre

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( source AFP )

Une pluie de roquettes tirées par le groupe extrémiste État islamique (EI) sur la ville antique de Palmyre a coûté la vie à cinq civils, dont deux enfants, rapporte lundi l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Parallèlement, les violents combats se poursuivaient lundi matin, d’après l’ONG, entre les troupes du régime et les djihadistes aux périphéries de cette ville vieille de plus de 2 000 ans située dans le désert syrien, limitrophe de la frontière irakienne. « Au moins cinq civils, dont deux enfants, ont péri dimanche soir lorsque l’EI a tiré des roquettes sur plusieurs quartiers de la ville de Tadmor (nom arabe de Palmyre) », a indiqué l’OSDH.

« C’est la première fois que l’EI tire avec autant d’intensité sur la ville », a indiqué à l’AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de cette ONG qui dispose d’un large réseau de sources civiles, médicales et militaires à travers la Syrie. Les djihadistes, qui ont lancé leur offensive le 13 mai, se trouvent tout autour de la ville. Depuis samedi, ils sont à un kilomètre du célèbre site connu pour ses colonnades torsadées romaines et ses tours funéraires, et situé dans le sud-ouest de la ville. Samedi, ils avaient réussi à s’emparer de la majeure partie du nord de Palmyre avant d’être repoussés à la périphérie moins de 24 heures plus tard par l’armée.

Le Comité de coordination de la révolution à Palmyre, un réseau de militants dans la ville, a affirmé que l’armée de l’air du régime avait lancé lundi matin six raids aériens sur la périphérie nord de la ville. Le site de Palmyre, l’un des plus importants foyers culturels du monde antique, est inscrit au patrimoine mondial de l’humanité de l’Unesco, qui a tiré la sonnette d’alarme avec le début de l’offensive djihadiste.

( source )

« Si l’Etat Islamique entre à Palmyre, ce sera une catastrophe internationale »

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Les djihadistes de l’Etat islamique (EI) se rapprochent de la cité antique de Palmyre, à environ 200 kilomètres au nord de Damas en Syrie, menaçant plus de 60 000 habitants et faisant craindre la destruction de ce site classé au patrimoine de l’Unesco.

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Depuis mardi soir, les combats avec l’armée syrienne, encerclée par l’EI, ont coûté la vie à plus de 110 personnes. Selon l’Organisation syrienne des droits de l’homme (OSDH), les djihadistes y ont exécuté 26 civils « pour collaboration avec le régime ».

Voir notre enquête (édition abonnés) : L’autre drame syrien

Dans le désert, Palmyre abrite des ruines monumentales et inestimables de ce qui fut l’un des « foyers culturels les plus importants du monde antique », d’après Maamou Abdulkarim, directeur des antiquités et des musées syriens.

« Il faut que la communauté internationale se mobilise avant et non après les destructions, comme ce fut le cas jusqu’à présent. Si l’EI entre à Palmyre, ce sera sa destruction, une catastrophe internationale, car vous pouvez cacher des objets, mais comment voulez-vous protéger l’architecture antique ? Ce sera la répétition de la barbarie et de la sauvagerie qui s’est produite à Nimroud, Hadra et Mossoul. »

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Contrôlée en 2013 par des rebelles, Palmyre avait ensuite été reprise, au terme de violents combats, par les soldats loyalistes. Durant ces affrontements, le temple de Baal, monument hellénistique bien conservé, avait subi quelques flétrissures en raisons des échanges d’artillerie.

Pour la directrice générale de l’Unesco, Irina Bokova, la situation est critique, d’autant que :

« Le site a déjà souffert de quatre années de conflit, il a souffert du pillage, il représente un irremplaçable trésor pour le peuple syrien et pour le monde. »

« Effroyable stratégie de nettoyage culturel  »

L’avancée des djihadistes vers cette cité remet en lumière la menace qui plane sur le patrimoine du pays. La guerre civile a engendré la destruction du patrimoine qui contribuait à l’identité du pays. C’est une autre tragédie, minime au regard du nombre toujours plus élevé de victimes, plus de 200 000 morts en quatre ans.

L’Unesco a averti, à plusieurs reprises, du danger guettant plusieurs sites classés, à l’image de la vieille ville d’Alep, celle de Bosra ou encore le krak des Chevaliers.

Une vidéo diffusée il y a un mois montrait des hommes détruisant, à coups de bulldozers, pioches et explosifs, le site archéologique irakien de Nimroud, datant du XIIIe siècle. Ils s’étaient attaqués à Hatra, cité de la période romaine, vieille de 2 000 ans, et au musée de Mossoul. A ce moment-là, Irina Bokova avait mis en garde contre « un tournant dans l’effroyable stratégie de nettoyage culturel en cours en Irak ».

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( source )