La mairie de Madrid crée un site pour corriger les journalistes

La mairie de Madrid crée un site pour corriger les journalistes
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Source : ojim.fr – Pour « corriger » les articles des journalistes, la mairie de Madrid a pris une décision plutôt originale : créer un site internet exclusivement consacré à cette tâche.

Ce site, qui n’est pas ouvert aux commentaires, permet de signaler les articles de presse comportant des erreurs, et ce faisant de les corriger. Intitulé « Version originale », il s’est attiré, dès son lancement, les foudres de l’opposition de droite ainsi que de plusieurs associations de journalistes.

D’après la mairie, le but premier de cette plate-forme est de fournir aux citoyens « l’information originale ayant donné lieu à une nouvelle (…) contenant des informations inexactes ou qui pourraient être nuancées ». Pour prendre un exemple, cité par Les Échos, la mairie a utilisé le site pour se défendre d’avoir annoncé de nouvelles taxes liées au tourisme, alors que plusieurs médias l’avaient évoqué en se basant sur les dires d’un élu.

Quoi qu’il en soit, pour la Fédération des associations de journalistes espagnols (FAPE), ce site crée un « climat d’animosité envers les médias » et doit être fermé au plus vite. De plus, pour la présidente de l’Association des journalistes de Madrid, Carmen Riego, « il existe (déjà) un droit de rectification » qui rend cette initiative plutôt malvenue.

En effet, comme l’a souligné Rafael Catala, ministre de la Justice, vouloir établir ainsi une « vérité officielle » a comme des relents de « régime totalitaire »…

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L’Espagne autorise une base américaine permanente sur son sol

claude chollet
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Le gouvernement espagnol a donné, vendredi 29 mai, son feu vert à la présence permanente sur la base de Moron de la Frontera, près de Séville, d’une force d’intervention américaine de 2 200 hommes sur la base de Moron de la Frontera (sud). Une décision destinée à répondre aux différentes crises que connaît le continent africain.

L’installation de cette force sera formalisée dans un accord bilatéral entre l’Espagne et les États-Unis, amendant ainsi l’accord de défense datant de 1988, a annoncé la vice-présidente du gouvernement Soraya Saenz de Santamaria.

Le texte doit être signé lundi lors de la visite en Espagne du chef de la diplomatie américaine John Kerry. Il prévoit « le déploiement permanent sur la base de Moron d’une force de 2 200 militaires et 500 civils, plus 26 avions », a précisé la porte-parole du gouvernement.

Une base régulièrement utilisée par les États-Unis depuis les années 1950

Cette force de réaction rapide a notamment pour mission de renforcer la protection des ambassades, de récupérer des militaires en difficulté, d’évacuer des civils ou d’intervenir dans les conflits ou les crises humanitaires.

La base de Moron peut également accueillir une force temporaire d’un maximum de 800 militaires et 14 avions supplémentaires. Elle a été régulièrement utilisée par les États-Unis depuis les années 1950, comme d’autres, dont la base aéronavale de Rota, près de Cadiz (Andalousie).

Les États-Unis disposaient déjà d’une force de réaction rapide d’environ 800 hommes sur cette base depuis avril 2013, mais à titre temporaire. Elle y avait été déployée après l’attaque meurtrière ayant visé le consulat de Benghazi, en Libye, le 11 septembre 2012.

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En Espagne, le groupe indépendantiste ETA « n’est plus une priorité »

claude chollet
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L’organisation indépendantiste basque ETA a refait parler d’elle, jeudi 28 mai. Une opération, menée par la police judiciaire de Bayonne, la sous-direction antiterroriste de la PJ et la direction générale de la sécurité intérieure, en collaboration avec la Guardia Civil espagnole, a permis de découvrir des dizaines d’armes et plusieurs kilos d’explosifs, appartenant à l’organisation, dans une villa cossue de Biarritz.

Ce coup de filet rappelle que l’organisation indépendantiste est encore présente sur le territoire français. Ce qui n’a pas surpris Jean Chalvidant, spécialiste de la question basque, et auteur de plusieurs livres sur l’organisation, dont Secrets d’ETA (Picollec, 2012) : « D’après mes informations, il y aurait près de 150-200 étarras [militants d’ETA] en France, dont seulement une vingtaine directement opérationnels. Et on estime leur arsenal à environ 200 pistolets et revolvers et 5 000 kg d’explosifs. »
Un désarmement rejeté

Pour ce membre du département de recherche sur les menaces criminelles contemporaines, à l’université Paris-II, il est très compliqué aujourd’hui de reconnaître des militants qui se sont fondus dans la société : « Ils vivent au grand jour, payent leur loyer et envoient leurs enfants au collège. L’image d’un étarra planqué dans un grenier fait partie du passé. »

Même si ETA a renoncé à son activité armée en 2011, les militants indépendantistes rejettent, jusqu’ici, tout plan de désarmement. Une faute de la part d’ETA et du gouvernement espagnol pour Gorka Landaburu, directeur du mensuel espagnol Cambio 16 : « Depuis 2011, l’organisation est en stand-by. Le premier ministre espagnol, Mariano Rajoy, veut une dissolution de l’organisation avant toute discussion sur les armes alors qu’ETA souhaite parler des armes, avant d’évoquer une dissolution. C’est une situation surréaliste. » Le chercheur Jean Chalvidant a une explication à ce statu quo : « Si ETA ne rend pas les armes, c’est qu’elle ne veut pas qu’elles servent à expliquer 300 assassinats, expertises balistiques à la clé, qui pourraient impliquer plusieurs de ses membres. »

« Mariano Rajoy attend que la situation pourrisse »

Mais si l’opération menée à Biarritz rappelle que la question basque n’est pas réglée, ce n’est plus une priorité en Espagne, selon Gorka Landaburu : « Madrid ne considère plus ETA comme un problème ni comme une priorité. Rajoy attend que la situation pourrisse, alors qu’il avait la possibilité de mettre un point final à l’organisation. C’est une erreur. » Le journaliste estime que ce dernier coup de filet sert surtout le gouvernement espagnol qui « avait besoin de redorer son blason après les élections municipales du 24 mai [marquées par la percée du parti Podemos] ».

Depuis les attentats de la gare d’Atocha à Madrid en 2004, la question des terroristes djihadistes a supplanté celle des terroristes basques, précise Jean Chalvidant : « ETA est en phase terminale. Ce qui a permis aux services français et espagnols de se redéployer sur des objectifs et des cibles plus urgents, les djihadistes. »

Après avoir arrêté la lutte armée en 2011, ETA s’est lancé dans le combat politique au sein des partis Sortu et EH Bildu. Lors des dernières élections municipales, le parti des indépendantistes de gauche EH Bildu a rassemblé près de 24 % des électeurs du Pays basque. Pour le chercheur Jean Chalvidant, « c’est un résultat inférieur à celui de 2011 (25,94 %), qui ne lui a pas permis de conserver des fiefs comme Saint-Sébastien, Bergara, Tolosa… La faute à un trop grand sectarisme. » Un constat partagé par Gorka Landaburu : « Depuis quatre ans, ils sont passés des pancartes à la gestion. Et les Basques sont très critiques contre leur travail car ils ont gouverné pour eux-mêmes. »

Pour le directeur de Cambio 16, le statu quo va se poursuivre au moins jusqu’aux prochaines législatives, en décembre 2015 : « Il peut y avoir des opérations policières ponctuelles, pour faire pression sur ETA et montrer aux Espagnols que la lutte continue. Mais maintenant il faut trouver une solution durable beaucoup plus politique. »

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Airbus : la conception de l’A400M n’est pas mise en cause

claude chollet
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La conception de l’avion de transport militaire A400M n’est pas mise en cause par l’accident survenu en Espagne au début de mai, la faille se situant plutôt au niveau des procédures de test, a estimé Fabrice Brégier, PDG d’Airbus, la filiale d’aéronautique civile d’Airbus Group. L’appareil, destiné à la Turquie, s’était écrasé à Séville, dans le sud de l’Espagne, le 9 mai, faisant quatre morts et deux blessés graves.

Le quotidien allemand Handelsblatt évoquait vendredi un problème dans l’installation du logiciel de contrôle des moteurs pour expliquer l’accident. « Déjà, ça veut dire que la conception de l’avion n’est pas à mettre en cause », a commenté le dirigeant, dans un entretien à France Inter, i-Télé et Les Echos diffusé samedi.

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« Ensuite, il y a eu, effectivement soit une faiblesse dans les procédures de test des avions avant la mise en vol, car il s’agissait du premier vol d’un avion de série, soit un problème qui provenait de la mise en œuvre de ces procédures », a-t-il déclaré, rappelant que c’était la branche défense d’Airbus Group, Airbus Defence and Space (Airbus DS), qui avait la responsabilité du programme A400M et donc de l’enquête interne.

Interrogé sur la possibilité qu’une erreur d’assemblage du même type se produise sur des avions civils, le dirigeant a souligné : « Au niveau du groupe, on tire chaque fois l’ensemble des conséquences d’un tel accident, ou même d’un incident. » « On n’a pas eu, à Toulouse, de problème au cours des vingt dernières années », a-t-il ajouté.

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