Quand la presse française et américaine inventent une déclaration de Trump

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Source : Ojim.fr – Bien connue pour son suivisme vis-à-vis des médias américains, la presse française a à nouveau sauté sur une occasion d’égratigner Donald Trump… au risque de se ridiculiser.

Lundi 19 février, Le Monde et Libération (entre autres) publiaient deux articles au titre racoleur, estimant que Donald Trump avait « inventé un attentat en Suède ». Car outre-Atlantique, la polémique fait rage. Lors d’un rassemblement en Floride dimanche, le président américain a vu ses propos déformés par les grands médias (qui lui sont majoritairement hostiles).

Ces derniers ont en effet prêté au Président des propos, qu’il n’a pas tenu en ces termes exacts, l’accusant d’avoir inventé un attentat survenu la veille du meeting, en Suède. L’affaire, largement relayée, a créé toute une polémique allant jusqu’à faire réagir les autorités suédoises. Voici ce que Trump déclarait ce jour-là : « You look at what’s happening last night in Sweden,» Mr Trump said. «Sweden. Who would believe this? Sweden. They took in large numbers. They’re having problems like they never thought possible. » À aucun moment il n’est question d’attentats, mais simplement de « problèmes ».

D’ailleurs, Le Monde et Libération ont eux-mêmes traduit par : « Regardez ce qui se passe en Allemagne, regardez ce qui s’est passé hier soir en Suède. La Suède, qui l’aurait cru ? La Suède. Ils ont accueilli beaucoup de réfugiés, et maintenant ils ont des problèmes comme ils ne l’auraient jamais pensé. » Là aussi, pas de traces d’un quelconque attentat. Et pourtant… « Quand Donald Trump invente un attentat en Suède », titre Libération, qui précise plus bas que le président « a laissé la Suède perplexe, voire goguenarde, lors d’un discours prononcé samedi où il devisait sur la crise des réfugiés et l’insécurité dans le monde, et a évoqué un attentat commis dans le pays scandinave — qui n’a en fait jamais eu lieu ».

De son côté, Le Monde titrait : « Donald Trump invente un acte terroriste en Suède. » Plus bas, le quotidien du soir ajoutait : « Pour étayer son propos, Donald Trump a même voulu en fournir la preuve séance tenante : la Suède, pays particulièrement accueillant, vient de subir un attentat, dit-il. » C’est en tout cas la version qui était disponible en ligne lundi en début de matinée. Mais à 11h26, la phrase avait été modifiée en : « Pour étayer son propos, Donald Trump a même voulu en fournir la preuve séance tenante : il a sous-entendu que la Suède, pays particulièrement accueillant, venait de subir un attentat. » Le Monde a-t-il l’ombre d’un doute ? Le titre n’a pas été modifié pour autant.

Durant la campagne électorale, une large majorité des médias américains a tout fait pour dénigrer, diaboliser et freiner le candidat républicain afin d’empêcher son élection et faire triompher Hillary Clinton. Quelle ne fut pas leur surprise le soir de l’élection du diable en personne… Désormais, ces mêmes médias semblent concentrés sur une autre mission : pourrir au maximum l’administration et l’action de leur Président, ce qui est tout de même assez incroyable.

En France, c’est encore pire, l’hostilité ne se justifiant que de très loin. Pendant la campagne, nos médias se sont montrés d’une extrême partialité pour une élection pourtant étrangère. Cette fois, ils se sont contentés de surfer sur la polémique en suivant aveuglément leurs confrères américains, montrant que la claque de novembre dernier ne leur avait pas servi de leçon. Bien peu déontologique, surtout pour un médias, Le Monde, qui s’est depuis peu érigé en autorité morale du journalisme, auto-proclamé chasseur de « fake news » avec son tristement célèbre Décodex…

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Le Figaro : la rumeur comme information

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Source : Ojim.fr – « La critique est aisée mais l’art est difficile » : chacun connaît l’expression forgée par un comédien du 18e siècle et depuis lors devenue un adage populaire.

La rumeur serait à l’ordre du jour sur internet, là où se développent quantité de sites et d’organes de presse qui n’auraient ni la qualité ni le sérieux ni le professionnalisme des grands médias. Il est aisé de se moquer des outils de décodage. Pourquoi ne pas leur faire tout simplement confiance dans leur classement ? Prenons un média officiel ancien, légitime, renommé, très lu, possédé par un industriel philanthrope et subventionné par un État soucieux de liberté et de diversité d’expression : Le Figaro, c’est vert sur le Decodex du Monde. Voir notre article sur ce charmant outil « De droite » et libéral mais d’un vert immaculé. Fiable. Une fiabilité du même ordre que Le Monde, Libération, Arte… Que du bon, que du vrai, que de l’info aux sources incontestables et vérifiées.

Le Figaro ça Trump énormément

C’est ainsi que dans son édition du 18 février Le Figaro publie un article intitulé Moby : ses révélations fracassantes sur Donald Trump. L’info est d’importance, Moby étant un DJ de New York adoubé par la côte Est, du coup mondialement connu dans le domaine de la musique techno et par nature une source fiable en termes d’analyse politique.

Moby, c’est sûrement du décodex vert de vert. Le DJ/fiabilité nous apprend toute une série « d’informations compromettantes » au sujet de Trump, « informations » à même d’influer sur la politique mondiale. Le président élu par le peuple américain est tenu par la Russie, laquelle le « fait chanter » et « pas seulement parce qu’il s’est fait pisser dessus par des prostituées russes mais pour des faits bien plus abominables ». Trump est de « connivence » avec le Kremlin.

Plus grave : « l’administration Trump a besoin d’une guerre, plus précisément avec l’Iran. Elle place des navires de guerre américains au large des côtes iraniennes dans l’espoir que l’Iran attaque l’un d’entre eux et donne ainsi un prétexte pour les envahir ». Le président, un mois après son élection, est un tel danger que les Républicains associés aux plus puissants industriels conservateurs ourdissent un « complot » pour conduire à son impeachment.

La conclusion du spécialiste es politique Moby est sans appel : « Nous vivons une époque terrifiante dans laquelle notre président incompétent est aux mains d’un pouvoir étranger ». On pourrait en sourire si les « informations » rapportées par Le Figaro n’avaient pas été vérifiées. Or, elles l’ont été. La preuve ? Elles proviennent de « sources sûres », suite à un séjour du DJ chez des « amis proches de la sphère politique ». Pouvions-nous en attendre moins de la part d’un journal répertorié en vert par ses confrères censeurs et chasseurs de rumeurs ? À vous de juger…

L’administration Trump ne collaborera plus avec CNN

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Source : Ojim.fr – En guerre larvée avec de nombreux médias, l’administration de Donald Trump aurait décidé de ne plus collaborer avec CNN.

D’après Politico, la Maison Blanche aurait en effet reçu pour mot d’ordre de ne plus envoyer de porte-paroles et collaborateurs sur les plateaux de la chaîne d’information en continu, accusée de diffuser des intox à répétition. « Nous envoyons des collaborateurs aux endroits où nous pensons qu’il est logique de promouvoir notre programme », a ainsi déclaré un officiel de l’administration Trump, expliquant au passage que CNN ne faisait pas partie de ces endroits, mais que ce boycott ne serait pas permanent.

Pour un journaliste de la chaîne, il s’agit-là d’une tentative de « punir la chaîne et de faire baisser ses taux d’audience ». De son côté, Sean Spencer, porte-parole de la Maison Blanche, a nié ces affirmations, assurant qu’il continuerait de répondre aux questions de CNN lors des conférences de presse. Toutefois, celui-ci n’a pas manqué de critiquer les méthodes employées par la chaîne d’information : « Je ne vais pas m’asseoir et m’engager avec des gens qui n’ont aucun désir de réellement obtenir quelque chose de bien. »

Durant la campagne et depuis le début de son mandant, Donald Trump doit faire face à l’hostilité de la quasi-totalité du monde médiatique, largement favorable à Hillary Clinton et au camp démocrate. Tout au long de la campagne, celui-ci n’a pas hésité à rebaptiser CNN « Clinton News Network », entendez : « la chaîne d’information de Clinton ». Le nouveau président a également critiqué le New York Times et le Washington Post pour leurs partis pris.

Dernièrement, lors de sa conférence de presse du 11 janvier, Trump a refusé de répondre aux questions d’un journaliste de CNN, Jim Acosta. « Vous ne me poserez pas de question », lui a-t-il lancé d’emblée. Un juste retour de bâton pour des médias outrageusement partisans ?

Une essayiste pro-Trump virée du plateau de BFMTV

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Source : Ojim.fr – Pour commenter le direct de l’investiture de Donald Trump, et par souci de pluralité, BFMTV avait invité sur son plateau une essayiste favorable au nouveau président américain. Le moins que l’on puisse dire est que la pluralité n’aura pas duré longtemps…

Car Évelyne Joslain, auteur de Trump : pour le meilleur et pour le pire (Presses de la Délivrance, 2016) et membre des Républicains, n’avait pas l’intention de se prêter au jeu de la pensée lisse et politiquement correcte.

Interrogée sur le président sortant, Barack Obama, elle a en effet déclaré : « Obama fait partie des gens qui détestent l’Amérique. Pendant 8 ans, il a servi son idéologie mais pas l’Amérique. » Aussitôt, les réactions outrées (ou gênées) ne se sont pas faites attendre sur le plateau. Bien peu de choses pour Mme Joslain qui poursuit : « Je remets en cause son patriotisme et aussi sa dévotion par rapport à l’église qu’il fréquentait. »

Invitée à en dire plus sur le sujet, celle-ci a estimé que Barack Obama était « plus musulman dans son cœur que chrétien ». Et de faire remarquer que beaucoup d’informations, comme les écrits d’Obama lorsqu’il était à l’université par exemple, sont littéralement « sous scellé ». « Tout ça, on n’a pas le droit de le savoir », dénonce-t-elle.