Un an après les attentats, Charlie Hebdo fustige le Dieu des « culs-bénits » !

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Source : Ojim.fr – Un an après l’attaque du 7 janvier 2015, Charlie Hebdo sort un numéro spécial tiré à près d’un million d’exemplaires.

En couverture, point de Mahomet mais… un Dieu à la barbe blanche, plutôt de type judéo-chrétien, l’habit ensanglanté et armé d’une kalachnikov, avec ce titre : « 1 an après, l’assassin court toujours ». Ce numéro comprend un cahier de dessins des disparus (Cabu, Wolinski, Charb, Tignous, Honoré) mais aussi des contributeurs extérieurs dont la ministre de la Culture Fleur Pellerin (!), des comédiennes comme Isabelle Adjani, Charlotte Gainsbourg, Juliette Binoche, des intellectuels comme Élisabeth Badinter, la bangladaise Taslima Nasreen, l’américain Russell Banks, et le musicien Ibrahim Maalouf.

Dans un édito, le dessinateur Riss, survivant de l’attaque du 7 janvier 2015, se pose en défenseur de la laïcité contre les « fanatiques abrutis par le Coran » mais aussi « les culs-bénits venus d’autres religions » qui auraient d’après lui souhaité la mort du journal. Rappelons qu’un cul bénit (ou cul béni) est la manière familière et péjorative dont on nomme les Chrétiens… « Les convictions des athées et des laïcs peuvent déplacer encore plus de montagnes que la foi des croyants », estime Riss.

Dès 2006, quand Charlie Hebdo avait publié les caricatures de Mahomet, « beaucoup espéraient qu’un jour quelqu’un viendrait nous remettre à nos places. Oui, beaucoup ont espéré qu’on se fasse tuer. TU-ER », poursuit Riss.

Sauf qu’à défaut de nommer ceux qui, précisément, ont « tué Charlie », l’hebdomadaire a préféré faire sa une contre les « culs-bénits »… Ou comment faire du business en évitant désormais tout danger !

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Journalistes tués en 2015 : la France en troisième position

Journalistes tués en 2015 : la France en troisième position
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Source : Ojim.fr – C’est un classement peu habituel que nous propose cette année l’association Reporters sans frontières.

Dans le bilan annuel des journalistes tués à travers le monde en 2015, la France se place en effet en troisième position de ce triste classement. Avec 8 journalistes tués lors de l’attaque contre Charlie Hebdo, le 7 janvier, la France est ainsi juste derrière l’Irak et la Syrie, où 9 journalistes ont été tués. Cette attaque « participe à l’inversion de la tendance de 2014 où deux tiers des reporters tués dans le monde l’avaient été en zones de conflits. Cette année, au contraire, deux tiers des journalistes tués l’ont été en temps de paix », a précisé l’organisation.

En tout, 67 journalistes ont été abattus dans le monde en raison de leur profession, auxquels s’ajoutent 27 « journalistes-citoyens » et 7 collaborateurs de médias. Un bilan quasi-stable : en 2014, 66 journalistes avaient été tués. En revanche, en incluant les « morts suspectes », RSF porte le chiffre pour 2015 à 110 tués. « Cette situation préoccupante est imputable à une violence délibérée contre les journalistes, et témoigne de l’échec des initiatives en faveur de leur protection », explique RSF.

Et de poursuivre en jugeant qu’il est « impératif de mettre en place un mécanisme concret pour l’application du droit international sur la protection des journalistes. Aujourd’hui, des groupes non étatiques perpètrent des exactions ciblées contre eux, tandis que de trop nombreux États ne respectent pas leurs obligations ». Face à cela et à « l’impunité des crimes commis contre les journalistes dans de nombreuses régions du monde », l’organisation réclame la nomination « sans tarder d’un représentant spécial pour la protection des journalistes auprès du secrétaire général des Nations Unies ».