Le Monde se paie Verdier et RT France

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Ojim.fr – Le « Verdier bashing » continue. Après son éviction de France 2 suite à un livre climatiquement incorrect, Philippe Verdier a trouvé refuge sur la chaîne russe RT France, ce qui ne plaît visiblement pas à tout le monde.

Dernier exemple en date : un article du Monde signé par Alexis Delcambre et publié le 15 décembre 2015. Dans celui-ci, l’auteur semble trouvé scandaleux que l’ancien monsieur météo de la 2 officie désormais sur une chaîne « financée par le Kremlin ».

Qui plus est, cette chaîne a l’audace de « diffuser sa conception du monde sur les marchés francophones ». Pour Le Monde, il s’agit là d’« un des projets médiatiques les plus mystérieux du moment ». Et le quotidien du soir d’estimer qu’outre la chronique de Verdier, « certains prismes sautent aux yeux » dans les autres contenus de RT France.

Par exemple, « le relais systématique des positions du régime de Damas, protégé de Moscou, ou la part belle accordée aux défenseurs français de l’alliance avec la Russie, comme Philippe de Villiers ou le directeur de Valeurs actuelles, Yves de Kerdrel ».

Pour Alexis Delcambre, cette chaîne lancée en 2005 et ayant pour but de « casser le monopole des médias anglo-saxons » dans l’actualité internationale est visiblement la seule à véhiculer, en toile de fond, une certaine idéologie. Les médias occidentaux ? Jamais ! vous dit-on.

Preuve que RT n’est « pas toujours d’une grande rigueur » : des rumeurs y ont circulé pendant les attentats, et sa rubrique « Opinions » offre « un concentré d’une vision « désoccidentalisée » des affaires du monde : rumeurs d’un coup d’État inspiré par les États-Unis au Venezuela, accusations de trafic entre Daech et la famille Erdogan en Turquie… »

En revanche, au Monde, point de prisme occidentaliste, le tapis rouge déroulé pour le secrétaire général de l’Otan en mars dernier pourra en témoigner…

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Chantage contre le roi du Maroc : les deux journalistes incriminés attaquent le JDD

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Source : Ojim.fr – Mis en examen pour avoir tenté de faire chanter le roi du Maroc après avoir écrit un livre sur lui, deux journalistes demandent aujourd’hui la condamnation du Journal du Dimanche pour atteinte à la présomption d’innocence.

Mercredi 16 décembre 2015, Catherine Graciet et Éric Laurent ont ainsi saisi la justice alors que leurs avocats, Léa Forestier et Vincent Brengarth ont dénoncé une « présentation manichéenne » des faits dans un article du JDD.

Au moment de l’affaire, le journal évoquait en effet un « enregistrement accablant » qui démontrait « comment les deux journalistes ont fait chanter le roi ». Dans cet échange entre Éric Laurent et un avocat du roi, publié par le JDD, on lisait que le journaliste réclamait « trois millions d’euros » au royaume pour que son livre ne paraisse pas.

Or, d’après Me Brengarth, ces termes « ne figurent absolument pas dans le dossier pénal », qui considère certains passages comme inaudibles. De plus, selon ce dernier, le terme « flagrant délit » employé dans l’article démontrait, de fait, la culpabilité des deux protagonistes aux yeux du lecteur.

Pour le JDD, qui a pris acte de ce recours en justice, il s’agit là d’une « tentative de diversion », le fait que la somme exacte soit inaudible ne suffisant pas à écarter l’hypothèse d’une tentative de chantage.

Éric Laurent et Catherine Graciet réclament chacun 30 000 euros de dommages et intérêts ainsi que des mesures de publications judiciaires. Délibéré le 17 février prochain.

Crédit photo : presican via Flickr (cc)

Régionales : Le CSA saisi sur le non-traitement des résultats de l’Outre-mer

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Lundi 14 décembre 2015, le Conseil représentatif des Français d’Outre-mer (Crefom) a interpellé le CSA sur le traitement médiatique des résultats des élections régionales.

Dans un courrier intitulé « l’Outre-mer absente des écrans », le président par intérim du Crefom, Jean-Michel Martial, a estimé que les résultats des régionales concernant les Outre-mer avaient été totalement évincés des actualités.

Ce dernier en appelle ainsi à une intervention d’Olivier Schrameck pour qu’« un rappel à l’ordre, voire un avertissement engage les médias à corriger définitivement cette manière d’envisager la France ». Et d’ajouter que « les commentateurs ne parlent que du vote de 12 régions de l’Hexagone, voire de 13 territoires avec la Corse, comme étant le vote de l’ensemble de la France ».

Pourtant, le 13 décembre, les quatre territoires d’Outre-mer votaient eux aussi pour élire leur conseil régional (pour la Guadeloupe et la Réunion) ou leur collectivité unique (pour la Martinique et la Guyane). Cependant, en raison du décalage horaire, la Réunion votait trois heures avant la métropole, la Guyane quatre heures après et les Antilles cinq heures plus tard.

Mais pour M. Martial, cela ne justifie en rien le fait que « les Outre-mer sont complètement oubliés, marginalisés, niés; comme si leur vote n’avait aucune importance, comme si ils n’appartenaient pas à l’ensemble national ». Pour le Crefom, « cette relégation doit cesser » car elle « est préjudiciable au sentiment national » et « constitue une faute qui engage la responsabilité des médias nationaux ».

Côté CSA, on indique avoir pris en compte cette requête, qui sera traitée dans les prochaines semaines. Le Conseil représentatif des associations noires (Cran), de son côté, va plus loin en voyant dans ce traitement « un déni de démocratie et une forme de racisme par omission » et en demandant aux Sages de « mettre en demeure les médias qui ne tiennent absolument pas compte des résultats de l’Outre-mer ».

Jack Lang « choqué » par un documentaire critique sur Mitterrand

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Source : Ojim.fr – Après avoir visionné, avant sa diffusion, un documentaire d’Arte consacré à François Mitterrand, Jack Lang a dénoncé auprès de l’AFP un document « haineux et caricatural ».

S’érigeant en gardien du temple mitterrandien, l’ancien Ministre de la Culture estime que le film, réalisé par William Karel et diffusé hier soir sur Arte, est « purement à charge, haineux et caricatural ». « C’est une succession de contre-vérités et il ne traite à aucun moment du contenu des actions menées par François Mitterrand », a-t-il ajouté.

L’actuel président de l’Institut du monde arabe s’est dit « doublement surpris, d’abord parce que William Karel a réalisé quelques bons documentaires et aussi parce qu’Arte est réputée pour sa rigueur intellectuelle, en particulier sous la présidence de Véronique Cayla », précisant par ailleurs avoir adressé un courrier à la présidente d’Arte à ce sujet.

Invité lundi matin sur France Inter, le réalisateur a confirmé que son documentaire a fait, dès le tournage, l’objet d’un boycott de la part des principales figures mitterrandiennes. Ce dernier a notamment rapporté avoir interrogé Michel Charasse qui, lorsqu’il s’est rendu compte que le sujet allait être critique, a finalement refusé d’y apparaître. Charasse aurait ensuite téléphoné à Jack Lang ainsi qu’à Hubert Védrine pour leur demander de faire de même…

Loin d’être « à charge », le documentaire tranche avec le style apologétique qui est généralement celui employé en France pour traiter l’ancien chef de l’État. Il ne fait ainsi l’impasse ni sur la période de Vichy, ni sur l’amitié avec Bousquet, ni sur les cinquante exécutions ordonnées par le ministre de la Justice pendant la guerre d’Algérie, ni sur l’espionnite aiguë du vieux chef de clan et de ses barbouzes de la « cellule antiterroriste » de l’Élysée. De quoi choquer Jack Lang en effet, lequel a appartenu audit clan.

Crédit photo : DR

Pierre Siankowski remplace Frédéric Bonnaud à la tête des Inrocks

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Source : Ojim.fr – À partir de janvier, Pierre Siankowski remplacera Frédéric Bonnaud à la tête des Inrockuptibles, a annoncé la société éditrice du magazine.

À 39 ans, le journaliste fait donc son retour aux Inrocks après une saison au « Grand Journal » de Canal+ et à la « Nouvelle édition » de la même chaîne. Diplômé de l’École supérieure de journalisme de Lille en 2000, Pierre Siankowski a, outre Canal+, travaillé à la radio sur France Culture et Le Mouv’, et dans la presse écrite en tant que rédacteur en chef des Inrocks.

Au poste de directeur, il remplacera Frédéric Bonnaud, spécialiste cinéma du journal, qui vient tout juste d’être nommé à la tête de la Cinémathèque française. Il aura passé deux ans à la direction de l’hebdomadaire après avoir remplacé Audrey Pulvar en 2013.

Propriété de Matthieu Pigasse, les Inrockuptibles ont affiché en 2014 une diffusion payée de 40 000 exemplaires en moyenne.

Presse : la fin du papier ?

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700 millions d’euros de subventions publiques pour la presse française, sans compter le taux super-réduit de TVA et la niche fiscale pour les journalistes : et si tout cela ne faisait que reculer l’inéluctable, à savoir la disparition programmée de la presse papier ?

C’est en tout cas l’avis de l’écrivain et journaliste suisse Jean-François Fournier qui dans le numéro 2 de L’Antipresse prévoit une presse 100% numérique. L’Antipresse est une lettre gratuite publiée par l’éditeur et écrivain suisse Slobodan Despot que l’on peut retrouver sur Tumblr (antipresse.tumblr.com), sur Twitter (antipresse_net) et sur Facebook. Cet article est reproduit avec l’aimable autorisation d’Antipresse.


AU PRESSE-CITRON de Jean-François Fournier – Les journaux papier sont morts : vive le numérique !

Le déclin de la presse traditionnelle est irréversible, mais le monde du Net nous réserve un avenir captivant, pour peu qu’on s’y investisse vraiment.

« Mais pourquoi diable lancer une lettre d’information alors qu’il y a tant et tant de journaux ? » m’avez-vous interpellé — et en nombre — depuis la sortie de L’Antipresse. Or, c’est précisément les embouteillages et les dysfonctionnements qui paralysent le marché médiatique qui sont à l’origine de ce projet. S’agissant de la situation économique de nos journaux, les chiffres pullulent, mais certains ont le mérite de montrer l’ampleur de la crise qui décime la presse papier. Sachant que les mêmes mouvements sont constatés en Europe quelques années après s’être manifestés aux États-Unis, examinons donc la situation en Amérique du Nord. Là-bas, les deux mamelles de la presse sont désormais vides ou presque. Ainsi, de 2006 à 2014, l’industrie des journaux y a perdu 63 % de ses revenus publicitaires (soit quelque 30 milliards de dollars), et 22 % de son tirage payant. En dix ans, ce sont plus de 150 titres qui ont disparu en Amérique, pour 25’000 postes de journalistes. Une agonie clairement irréversible pour les analystes média.

« Et l’Europe ? » me direz-vous. Elle a eu ses victimes, France Soir et La Tribune, pour prendre deux exemples proches connus de tous. Une récente enquête française (source : l’excellent Journal du Net) pronostiquait la disparition de l’information sur papier. De façon certaine pour 13 % des personnes interrogées. De façon probable pour 29 % d’entre elles. Le plus inquiétant dans cette étude, c’est la pyramide des âges, qui voit 53 % des 15-19 ans prévoir la disparition du papier d’ici quelques années, et 47 % des 20-24 ans. En termes industriels, le secteur français des arts graphiques a, lui, perdu 37 % de ses emplois ces dix dernières années. Un chiffre qu’on retrouve grosso modo un peu partout sur le Vieux Continent, sauf en Allemagne où les grands éditeurs de type Springer tirent encore leur épingle imprimée du jeu. Moralité : pour l’info à l’ancienne, la relève n’existe donc plus…

Les journalistes doivent dès lors « se repenser » de fond en comble, évoluer, et transmettre différemment leurs connaissances, travaux et autres recherches. Dans les grands groupes suisses, tels Tamedia ou Ringier, le processus est en marche et les investissements d’avenir se font désormais essentiellement dans le numérique, soit par rachats d’entités existantes, soit par projets autoporteurs. En France aussi, la restructuration bat son plein : la Bourse de Paris et le CAC 40 ne bruissaient-ils pas cette semaine des rumeurs de rachat de Bouygues Telecom et de TF1 par Orange ? Là encore, l’exemple américain agit comme un moteur et la réussite de la « numérisation » du vénérable New York Times — qui gagne aujourd’hui davantage dans le virtuel que sur le papier — fait rêver les patrons de presse européens. Et même les modestes éditeurs de lettre d’information que nous sommes à L’Antipresse : après tout pourquoi pas ?

In fine, le destin de nos chers journaux tient tout entier dans une actualité québécoise chère à mon cœur. Correspondant au Canada de 1994 à 1996, je vivais à Outremont, au centre de Montréal. Et l’hiver, qu’importent la température et les chutes de neige, ma journée commençait rituellement par une visite au dépanneur du coin pour acheter La Presse, le quotidien incontournable de la Belle Province. Dans quelques jours, dès le 1er janvier 2016, tout ceci ne sera plus que souvenir pour les Montréalais, puisque leur journal deviendra, sous le titre La Presse+, le premier quotidien imprimé au monde à être 100 % numérique en semaine. L’occasion de préciser que la presse papier du week-end est appelée à survivre un peu plus longtemps puisqu’il s’agit des seuls jours où le citoyen consommateur se déclare prêt à consacrer davantage de temps à la lecture.

Pari fou, que celui de La Presse ? Nenni non point, car ce journal totalise aujourd’hui 465’926 lecteurs-tablette. Autrement dit : 30 mois après son lancement, le numérique a supplanté en termes de performance un classique âgé de 131 et chéri de ses lecteurs, dont la majorité affiche désormais moins de 50 ans, bel exploit ! Le doute n’est plus permis : ce modèle économique s’imposera très vite à travers toute l’Europe.

Cela dit, en France comme en Suisse, l’heure est encore aux subventions pour reculer l’inéluctable. Dans l’Hexagone, le montant total des aides diverses à la presse avoisinait les 700 millions d’euros en 2014, dont un volume global de 226 millions pour les 200 titres de presse les plus aidés. Le secteur de la presse y bénéficie en outre d’un taux super-réduit de TVA, d’une niche fiscale pour les journalistes, du plan IMPRIME pour la modernisation sociale du secteur de la presse, ainsi que d’exonérations fiscales et sociales diverses. Les titres de presse les plus subventionnés ? Le Figaro (15 Mio), Aujourd’hui en France (14 Mio) et Le Monde (13 Mio), suivis par La Croix, Ouest France et Libération (environ 8 Mio), ou encore Télérama (7 Mio) et L’Humanité (6 Mio).

En Suisse, la semaine dernière, le Conseil fédéral a fixé à quelque 50 millions de francs l’aide indirecte à la presse. 142 publications de la presse locale et régionale remplissent les conditions requises pour bénéficier de cette bouffée d’oxygène. En catégorie presse associative et presse de fondations, 1066 journaux et périodiques ont, eux aussi, droit au coup de pouce fédéral.

Après ça, y a-t-il encore quelqu’un qui se demande pourquoi nos sources d’informations, qu’elles soient françaises ou suisses, se montrent si peu critiques envers nos dirigeants ?

À toutes et tous — et vous êtes déjà plus de 1000 depuis notre lancement la semaine dernière — L’Antipresse souhaite une bonne et numérique lecture dominicale !

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Crédit photo : clarkent2007 via Flickr (cc)

Tarifs postaux : les éditeurs passent à la caisse

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Source : Ojim.fr – La Poste va augmenter ses tarifs pour la presse de 23 à 38% d’ici cinq ans.

Un mauvais coup porté à des éditeurs déjà fragiles… mais également un très mauvais calcul pour l’entreprise publique.

Les hausses les plus importantes concerneront la presse de distraction ou récréative. De Télé 7 jours à Closer en passant par L’Ami des jardins, cette famille est dans le collimateur des pouvoirs publics. Exclus de la plupart des aides gouvernementales, ces titres se verront de surcroît appliquer une augmentation de l’affranchissement postale de 5% par an de 2017 à 2022. La presse de la connaissance et du savoir, en générale professionnelle, limite elle la casse à 3%. Seuls les journaux d’information politique et générale (IPG) tirent leur épingle du jeu avec une hausse de 1%. Parce qu’elle contribue au développement d’une opinion démocratique, l’IPG est désormais la seule forme de presse à être aidée par l’État.

Alors qu’en juin, la ministre de la communication, Fleur Pellerin avait évoqué une hausse limitée à l’inflation, la douche est glacée pour les éditeurs concernés. Des majors comme Lagardère (Elle), Prisma (Télé loisirs) ou encore Mondadori (Auto plus) verront leur facture postale automatiquement renchérie de plusieurs millions d’euros supplémentaires par an. Si le gouvernement justifie ces augmentations par un rattrapage nécessaire vis-à-vis de tarifs postaux plus ou moins gelés depuis des années, les groupes de médias concernés contestent évidemment cette version. Ils payeraient la gestion désastreuse de l’entreprise publique et ont d’ores et déjà prévu de riposter.

Au plan juridique, le Syndicat des éditeurs de la presse magazine, qui conduit la fronde, a l’intention de porter des recours tous azimuts, y compris devant la Cour de justice européenne. Autre réplique, commerciale cette fois, l’accélération du transfert des portefeuilles d’abonnés postaux vers le portage à domicile. Adapté avant tout aux quotidiens, ce mode d’acheminement ne représente que 2% des quantités en presse magazine. La marge de progression est donc très importante. La presse quotidienne régionale, qui est la seule à détenir localement les structures logistiques adéquates, devrait voir ses tournées de portage largement étoffées dans les années à venir. À condition qu’elle mette en face les moyens ad hoc.

Ce n’est pas le moindre des paradoxes de l’oukase gouvernemental. La Poste, soutenue à bras le corps par Bercy comme l’un des premiers employeurs français, devrait sortir affaiblie des joutes qui s’annoncent. Déjà considéré comme peu efficace, son service risque à terme d’être complètement délaissé par les éditeurs. À la clé, des pans entiers de chiffre d’affaires qui échapperont au service public.

Plan social revu à la baisse pour L’Express

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Source : Ojim.frSelon une source syndicale, le plan social au sein du groupe L’Express a été revu à la baisse.

Il devait à l’origine entraîner 125 suppressions de postes, comme cela avait été annoncé en septembre. Finalement, après négociations, le plan social entraînera seulement 90 suppressions, dont 27 journalistes ou documentaristes, a déclaré à l’AFP Jacques Trentesaux, rédacteur en chef du magazine et délégué CFDT. Les autres suppressions concerneront des postes administratifs et techniques.

Jeudi matin, l’accord sur le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE), qui devrait coûter entre 15 et 18 millions d’euros, a donc été finalisé. Il sera signé le 18 décembre prochain après consultation des salariés par référendum.

Pour l’heure, la direction n’a pas confirmé le nouveau nombre de suppressions de postes. Depuis le début de l’année, 120 titulaires d’une carte de presse ont déjà quitté le titre après son rachat par le groupe Altice de Patrick Drahi, dans le cadre de la clause de cession. M. Trentesaux a qualifié ces départs d’« hémorragie de cartes de presse ».

« On partait d’un plan drastique, avec un tiers de départs, un tiers de filialisés et un tiers (de salariés) qui seraient restés. Il reste très dur mais on a évité le pire », a-t-il ajouté au sujet du PSE.

Enfin, concernant le nouveau propriétaire du groupe, Patrick Drahi, le rédacteur en chef de L’Express a confié ne pas voir « la trace d’un projet d’entreprise digne de ce nom » pour le moment.

Voir notre portrait de Patrick Drahi et notre dossier : « L’empire de Patrick Drahi est-il en train de vaciller ? »

Toujours pas assez de femmes à la télévision pour le CSA

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Source : Ojim.fr – Dans son rapport annuel, le Conseil supérieur de l’audiovisuel estime (encore et toujours) qu’il n’y a pas assez de femmes à la télévision. Un matraquage qui finira par payer ?

Après avoir jugé que les « personnes perçues comme blanches » étaient sur-représentées à l’écran, les Sages s’attachent désormais à rappeler l’autre antienne traditionnelle du progressisme : la gent féminine serait mise de côté.

Selon les calculs du Conseil, pour 1100 heures de 1600 programmes répartis sur deux semaines (du 20 au 26 avril et du 18 au 24 mai) et sur 17 chaînes, les femmes n’ont représenté que 37 % des personnes montrées à l’écran.

Aussi, le CSA estime que lorsqu’il s’agit d’information, les femmes n’ont jamais le beau rôle : « Dans l’information, une baisse par rapport à 2014 du taux de femmes-héroïnes (-2 points) et du taux de femmes-personnages principaux (-6 points) ainsi qu’une hausse du taux de femmes-personnages secondaires (+4 points). »

De plus, « les femmes sont toujours invitées à intervenir en qualité de témoins ou de victimes, alors que les hommes eux sont souvent conviés en tant qu’experts », ajoute Libération avant de noter que les spécialistes invités après les attentats étaient 100 % masculins.

Sur France Info, Sylvie Pierre-Brossolette (en charge justement des questions de parité au CSA) a pour sa part considéré que « le problème reste la valorisation des femmes dans les postes importants, il y a beaucoup de femmes à la base, mais elles sont réduites à des rôles secondaires ».

L’obsession de la parité et des quotas à tous les niveaux a encore de beaux jours devant elle.

Crédit photo : montage Ojim

Marianne voilée : Valeurs Actuelles condamné en appel

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Source : Ojim.fr – Condamné à cause de sa une sur les naturalisés en février dernier, Valeurs Actuelles, qui avait fait appel, vient de voir sa peine confirmée.

Yves de Kerdrel, le directeur de la publication de l’hebdomadaire, a été condamné à une amende de 2 000 euros pour « provocation à la discrimination envers les musulmans ». En février 2013, Valeurs Actuelles avait fait sa une sur les « Naturalisés : l’invasion qu’on cache », représentant pour l’occasion une Marianne voilée sur la couverture.

Les diverses organisations dites « antiracistes », telles que SOS Racisme, l’UEJF, la Licra et la Maison des potes, avaient alors déposé plainte. En plus de l’amende, le journal devra publier un communiqué judiciaire en page de sommaire ainsi que verser un euro de dommages et intérêts aux associations précitées.

La semaine prochaine, Valeurs Actuelles sera (encore) au tribunal. Cette fois, l’hebdomadaire est jugé en appel pour une autre couverture, celle datant d’août 2013 et intitulée : « Roms, l’overdose. » En première instance, Yves de Kerdrel avait été condamné à 3 000 euros d’amende.