Patrick Drahi s’offre le groupe NextRadioTV

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Après L’Express et Libération, Patrick Drahi va bientôt pouvoir ajouter BFMTV à son tableau de chasse.

Prochainement, Alain Weill, PDG de NextRadioTV (qui détient BFMTV et RMC, entre autres) et Patrick Drahi, patron d’Altice (SFR, Numericable) vont s’allier au sein d’une coentreprise dans le but de racheter NextRadioTV grâce à une OPA de 595 millions d’euros. Alain Weill en assurera la présidence avec 51 % du capital.

Une fois l’opération conclue, d’ici la fin de l’année, Weill détiendra 37,7 % de NextRadioTV et sera par ailleurs actionnaire à hauteur de 24 % d’une filiale d’Altice, ainsi que membre du comité de direction du groupe, chargé de l’ensemble de ses activité médias en France et à l’international.

D’ici à mars 2019, Patrick Drahi pourra quant à lui racheter la totalité du capital de NextRadioTV. Magnat des télécoms, l’homme d’affaires israélien est en train de se forger un empire dans les médias. Outre Libération et L’Express, récemment rachetés, il est également propriétaire de la chaîne d’information israélienne i24news.

Voir nos infographies du groupe NextRadioTV et de Patrick Drahi

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Perquisition musclée chez un responsable de Fdesouche

Perquisition musclée chez un responsable de Fdesouche
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Porte fracturée, perquisition, interrogatoire… tel est le prix à payer pour avoir osé évoquer un article incriminant le millionnaire et homosexuel militant Pierre Bergé.

Pierre Sautarel, l’un des responsables du site Fdesouche, vient d’en faire la désagréable expérience. Lundi 27 juillet, il a été convoqué par la police après avoir vu son appartement perquisitionné, son téléphone et son matériel informatique saisis. Après un « interrogatoire musclé », celui-ci a pu mesurer la gravité du délit qui lui était reproché : un lien publié sur Fdesouche renvoyant à un article jugé diffamatoire par l’homme d’affaires. Il s’agit d’un papier datant du 29 octobre 2014 et initialement publié sur le site Panamza.

Dans celui-ci Panamza pointe « l’impunité et l’opacité relatives à une longue investigation policière, menée en 2011/2012 par la Brigade de protection des mineurs de Paris et finalement classée sans suite, à propos de l’implication de Français dans des réseaux pédophiles au Maroc ». D’après un prêtre cité par VSD, « des faits de « prostitution de mineurs » se seraient déroulés dans la luxuriante villa Majorelle, propriété (depuis 1980) d’Yves Saint Laurent et de Pierre Bergé. »

En juin 2015, l’auteur de l’article (et fondateur de Panamza) a été convoqué par la police suite à une plainte en diffamation de Pierre Bergé.

Quoi qu’il en soit, pour avoir simplement repris les premières lignes de l’article, Pierre Sautarel s’est visiblement retrouvé mêlé à la plainte, avec les conséquences musclées de l’on sait…

Parallèlement, la page Facebook de Fdesouche vient d’être bloquée. Sur leur site, les administrateurs déclarent que celle-ci « existe encore mais nos possibilités de l’administrer ont été gelées ». Aucun lien direct ne peut, pour l’instant, être établi entre les deux événements.

JPDC#5 Jusqu’à preuve du contraire [Tribune]

JPDC#5 Jusqu’à preuve du contraire [Tribune]
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Cinquième volet de la chronique de Christopher Lings, qui débusque sans pitié les petites et grandes manipulations médiatiques de ces dernières semaines.

Au menu de cette nouvelle chronique de Christopher Lings, quelques belles manipulations par l’image ou par l’état-civil, avec notamment des charmantes blondes se rafraichissant aux bouches d’incendie dans les rues de notre beau pays ou des assassins d’origine africaine transformés par la grâce du politiquement correct en européens… Mais aussi un petit détour sur la grande blague du moment : les Guignols de Canal+ seraient les garants de la démocratie ! À voir sans modération.

Numéro 23 : un nouvel obstacle pour la revente

Numéro 23 : un nouvel obstacle pour la revente
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Bien que le Conseil d’État ait estimé que l’actionnariat de Numéro 23, en cours de revente à NextRadioTV, était conforme à la loi, le CSA a décidé de demander un supplément d’instruction.

En cause : la présence d’un actionnaire russe, UTH Russia, qui, bien que minoritaire, suscite des questionnements. En effet, selon Le Monde, lors de la réunion du CSA mercredi, « le débat s’est concentré (…) autour d’une clause du pacte d’actionnaires, dite « clause de liquidité », qui définit les conditions auxquelles l’actionnaire minoritaire UTH Russia peut revendre ses parts ».

En somme, les Sages veulent s’assurer que cette clause n’a pas été écrite en vertu d’un engagement de revente ultérieure, ce qui rendrait la démarche russe purement spéculative. Aussi, le Conseil entend réaliser, avant de donner ou non son agrément à la revente de Numéro 23, une nouvelle étude d’impact économique sur le secteur des chaînes gratuites sur la TNT.

De nouvelles complications pour Pascal Houzelot, propriétaire de la chaîne, que beaucoup soupçonnent de s’être adonné à un trafic de fréquences gratuites. C’est dans ce climat que le Sénat vient d’adopter, mercredi 23 juillet, un amendement à la proposition de loi sur la bande 700 MHz qui stipule que l’agrément du CSA ne doit être délivré qu‘« en tenant compte du respect par l’éditeur, lors des deux années précédant l’année de la demande d’agrément, de ses obligations conventionnelles relatives à la programmation du service », condition qui n’a pas été remplie par Numéro 23

Une offensive parlementaire menée par la sénatrice UDI Catherine Morin-Dessaily, pour qui cette revente après seulement deux ans et demi d’émission sent l’enrichissement personnel à plein nez.

Pour tout comprendre sur l’affaire Numéro 23, voir notre dossier complet sur le sujet.

Crédit photo : montage Ojim (cc)

Le personnel de 60 Millions de consommateurs inquiet pour l’avenir du magazine

Le personnel de 60 Millions de consommateurs inquiet pour l'avenir du magazine
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Inquiet de la probable révocation à venir de la directrice de l’Institut national de la consommation (INC), Fabienne Chol, le personnel de 60 Millions de consommateurs a envoyé une lettre ouverte à François Hollande.

Dans cette lettre, les salariés du magazine affilié à l’Institut estiment que « cette éviction suscite une grande inquiétude pour l’avenir, car nous pensons qu’elle laisse le champ libre aux personnes qui œuvrent à la disparition de l’INC et de son journal ».

Dans sa dernière édition, Le Canard Enchaîne rappelle en effet qu’en 2011 déjà, « Bercy voulait se débarrasser du magazine de la conso et le revendre à un groupe privé », ne voyant plus l’édition de la revue comme une priorité. Même épisode en 2014, ce qui avait alors provoqué une mobilisation du personnel.

Cette fois, les salariés voient dans le remplacement de leur directrice un mauvais présage et craignent la disparition programmée d’« un magazine unique, fleuron du service public à la française ».

Et de conclure : « Attaqué depuis plusieurs années par sa propre tutelle, l’INC ne pourra pas résister bien longtemps à la nomination d’un directeur liquidateur… »

Des candidats de téléréalité face à Daech pour promouvoir l’immigration

Des candidats de téléréalité face à Daech pour promouvoir l'immigration
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Où s’arrêtera l’imagination des scénaristes de téléréalité ? En Australie, une émission a envoyé six candidats en Syrie et en Irak face à Daech… pour faire accepter à l’opinion d’accueillir plus de réfugiés.

C’est ainsi que trois candidats de « Go back to where you came from » (« Retourne d’où tu viens ») se sont retrouvés dans un camp kurde en plein milieu d’un échange de tirs avec les combattants islamistes. « Les combattants kurdes tiraient et essayaient de repousser les djihadistes en dehors des villages. Ils nous ont dit ne pas connaître notre position et moi je n’ai pas vraiment réalisé le sérieux de la situation », raconte l’une des candidates.

Il lui aura fallu quelques jours pour se rendre compte de ce qui s’était passé : « Des gens se font tuer là-bas et nous, nous étions sur le terrain en guerre contre Daesh, nous aurions pu nous faire tuer. »

Le but de cette prise de risque absurde et inouïe ? Sensibiliser l’opinion publique australienne afin qu’elle accepte d’accueillir plus de réfugiés sur son sol, notamment en provenance de Syrie et d’Irak… En Australie, des mesures radicales ont récemment été prises contre l’immigration, et 60 % de la population est opposée à l’accueil de réfugiés.

Ainsi, pour faire passer la pilule, quoi de mieux que de risquer la vie de citoyens lambdas et de l’exposer au public ? L’émission sera diffusée du 28 au 30 juillet sur la chaîne SBS.

Crédit photo : DR

Silence des médias sur les violences du 14 juillet

Silence des médias sur les violences du 14 juillet
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Source : ojim.fr – Dans la nuit du 13 au 14 juillet 2015, jour de fête nationale, la France a connu une explosion de violence relativement inédite avec de nombreux actes de vandalisme mais aussi, fait nouveau, de guérilla urbaine. Pourtant, à moins d’habiter directement dans les villes concernées par les incidents, peu de Français en ont entendu parler.

Quelques articles dans la presse locale et régionale, quelques reprises dans les médias nationaux, trois fois rien… Pourtant, il y avait matière à s’inquiéter. Affrontements multiples avec les forces de l’ordre, nombreux commissariats assiégés, incendiés ou attaqués au mortier, centre commercial brûlé à Sarcelles, maison du maire attaquée au cocktail Molotov à Villeneuve-Saint-Georges, médiathèque brûlée, pompiers en intervention agressés… Vous l’aurez compris : la France a connu une nuit bien agitée.

Mais à en croire le peu de traitement qui a été consacré à ces violences, il semblerait que médias et autorités se soient habitués à ce qui est presque devenu un rituel. Malgré tout, les chiffres sont là pour souligner que le phénomène va en s’accroissant : cette année, pour cette seule nuit, on déplore plus de 700 voitures brûlées et 603 personnes placées en garde-à-vue.

Même Claude Askolovitch l’a remarqué : « On est dans un été chaud, brûlant et inquiétant mais on n’en parle pas. » Sur i>Télé, le journaliste constate que « c’est le paysage urbain de notre pays aujourd’hui, un pays qui est en train de valdinguer ». Pour lui, outre le silence médiatique, « ce qui est nouveau et inquiétant, c’est le silence absolu du pouvoir ».

Un silence qui, d’après Askolovitch, profite à la droite et à l’extrême-droite, dont les conclusions sur ces violences relèvent, toujours selon lui, de la « fantasmagorie ».

En attendant, les incivilités (comme les bouches à incendie sabotées, pour prendre un exemple d’actualité) et les violences en tout genre n’attendent ni la nuit du 14 juillet, ni une approbation médiatique inespérée pour grimper dangereusement… De quoi creuser un peu plus le fossé qui existe entre le vécu des Français et le roman médiatique quotidien.

Saisie des archives d’un photographe de Taranis News : ordre public ou état policier ?

Saisie des archives d’un photographe de Taranis News : ordre public ou état policier ?
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Source : ojim.fr – Alors que l’un des deux médias d’ultragauche précédemment dans le collimateur de la justice, à savoir IAATA-info, a vu les poursuites contre la personne suspectée d’être directrice de publication abandonnées (elle risquait jusqu’à 5 ans de prison et 40 000 € d’amende), un autre média d’ultragauche est dans le viseur. Et au vu des circonstances relatées par le média lui-même l’on peut se demander si cette procédure n’est pas un prétexte et si les policiers n’ont pas simplement eu envie de renouveler leur stock de portraits de militants…

Le média rennais – successeur de feue Rennes TV – a été inquiété dans le cadre d’une enquête de la sous-direction de lutte contre la cyber-criminalité après qu’un blog, « Vengeance contre la police », a divulgué les coordonnées de policiers et de surveillants pénitentiaires bretons au moment du procès « Zyed et Bouna ». Selon la thèse de l’enquête, ce blog émanerait de l’extrême-gauche locale. Or, Taranis News ne cache pas sa proximité avec l’extrême-gauche dont il couvre nombre de contestations, et aux premières loges, souvent au milieu même des manifestants habituellement très méfiants, ce qui témoigne pour le moins de liens de confiance solidement établis. Son chef de file Gaspard Glanz, du temps de Rennes TV, n’avait pas hésité à accuser les militants de la Manif pour Tous de l’avoir agressé, alors que selon plusieurs témoins ce sont les contre-manifestants (d’extrême-gauche) qui n’ont cessé de harceler les anti-mariage gay.

Bref, le 11 juin 2015, c’est le photographe de Taranis News – Vincent Feuray – qui est intercepté à la sortie de son travail de nuit par la police. Accusé d’être l’auteur du blog – à sa grande surprise – il est placé en garde à vue, son appartement perquisitionné, son matériel informatique saisi : ordinateurs, disques durs, clés USB, smartphone, CD, DVD… Âgé de 33 ans, ce natif de Bordeaux est photographe pigiste pour Taranis News et Le Mensuel de Rennes ; il ne parvient pas à vivre de son activité – comme beaucoup de photographes et a un travail alimentaire à côté.

Mais, surtout, les policiers ont été très bien renseignés sur son petit trésor, ce qui rend cette interpellation pour le moins suspecte : « comme il conserve ses archives dans des disques durs (notamment celles qui n’ont jamais été publiées), et qu’il a couvert beaucoup de manifestations ces derniers mois dans le cadre de son travail, la saisie de son matériel informatique est une mine d’or pour ceux qui procèdent à l’identification des manifestants », écrit l’équipe de Taranis News.

« Police partout, justice nulle part » pour les journalistes précaires

Le problème, c’est que cette saisie est parfaitement légale. En effet, la France ne garantit pas la protection des sources et les moyens de travail de tous ceux qui exercent le dur (et mal rétribué) métier de journaliste. Pour être plus précis : seuls les journalistes dits « professionnels » sont protégés. Cela à cause de deux systèmes iniques : la carte de presse, attribuée par des commissions constituées exclusivement de journalistes issus des grands groupes de presse écrite et de TV faisant partie du « système » et un article du code du travail rédigé en 1935 (L7111-3) excluant les (auto-)entrepreneurs de la possibilité d’être considérés comme journalistes, alors que même qu’ils sont de plus en plus nombreux à exercer sous ce statut.

Tout cela ne serait pas si problématique si ces deux mécanismes n’excluaient pas plus de la moitié des journalistes indépendants, et la quasi-totalité des jeunes journalistes, qu’ils soient stagiaires ou auto-entrepreneurs précaires, puisque poussés par leurs employeurs – pour des raisons de fiscalité et de facilité – à prendre ce statut sous peine d’être privés de gagne-pain. Donc, aux protestations de Vincent Feuray – qui n’a pas de carte de presse – les policiers ont tranquillement répondu qu’il était un militant et que la liberté de la presse ne valait pas pour lui.

S’asseyant au passage sur un arrêt de la cour de Cassation, qui dans une jurisprudence très remarquée sur l’affaire Fansolo a étendu en 2011 le droit de la presse aux blogs – donc aussi aux sites en ligne d’information, même quand ils ne sont pas animés par des journalistes à carte. Le blogueur orléanais, coupable d’avoir critiqué l’ex-maire d’Orléans (réélu en 2014 et qui a démissionné en 2015 pour raisons de santé) avait été chassé de son travail par son employeur, dans le même camp politique que le maire, et forcé de quitter la ville, puis encore attaqué en justice par le premier édile orléanais, qui s’était pris pour Jeanne d’Arc. Avec pour mission de bouter les voix rebelles hors d’Orléans.

Du reste, Vincent Feuray n’a pas toujours été considéré comme un militant par la police de Rennes : « il y a un mois, Vincent, Emmanuel Brossier, Kévin Niglaut (également collaborateurs de Taranis News à Rennes) » accompagnés de Gaspard Glanz qui dirige le média ont rencontré « les pontes de la Police, de la Gendarmerie Mobile et de la Direction de la Sécurité Publique, au club de la presse de Rennes. Le thème était « Les relations entre la Police et la Presse dans les manifestations » », écrit l’équipe du média, qui précise que « Vincent était alors parfaitement considéré comme un journaliste par les représentants du commandement régional de la Police et de la Gendarmerie. Ils ont même déclarés reconnaitre la qualité de son travail ». Apprécieront-ils aussi la qualité de ses photos saisies pour une raison qui semble décidément tenir du prétexte bidon ?

La mairie de Madrid crée un site pour corriger les journalistes

La mairie de Madrid crée un site pour corriger les journalistes
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Source : ojim.fr – Pour « corriger » les articles des journalistes, la mairie de Madrid a pris une décision plutôt originale : créer un site internet exclusivement consacré à cette tâche.

Ce site, qui n’est pas ouvert aux commentaires, permet de signaler les articles de presse comportant des erreurs, et ce faisant de les corriger. Intitulé « Version originale », il s’est attiré, dès son lancement, les foudres de l’opposition de droite ainsi que de plusieurs associations de journalistes.

D’après la mairie, le but premier de cette plate-forme est de fournir aux citoyens « l’information originale ayant donné lieu à une nouvelle (…) contenant des informations inexactes ou qui pourraient être nuancées ». Pour prendre un exemple, cité par Les Échos, la mairie a utilisé le site pour se défendre d’avoir annoncé de nouvelles taxes liées au tourisme, alors que plusieurs médias l’avaient évoqué en se basant sur les dires d’un élu.

Quoi qu’il en soit, pour la Fédération des associations de journalistes espagnols (FAPE), ce site crée un « climat d’animosité envers les médias » et doit être fermé au plus vite. De plus, pour la présidente de l’Association des journalistes de Madrid, Carmen Riego, « il existe (déjà) un droit de rectification » qui rend cette initiative plutôt malvenue.

En effet, comme l’a souligné Rafael Catala, ministre de la Justice, vouloir établir ainsi une « vérité officielle » a comme des relents de « régime totalitaire »…

Denis Tillinac fustige le conformisme de la presse régionale

Denis Tillinac fustige le conformisme de la presse régionale
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Source : ojim.fr – Haro sur la presse régionale ! Dans la dernière édition de Valeurs Actuelles, Denis Tillinac fustige des éditions locales où les plumes des journalistes sont « trempées dans la même encre » que celles de la presse nationale.

Si celui-ci souligne que le gauchisme règne en maître dans la grande presse, et que cela est presque admis, il se désole que la presse régionale suive la même pente mortifère. « C’est plus choquant, car ces journaux, souvent en situation de monopole, affectent une neutralité de façade », note-t-il, en sortant La Dépêche du Midi du lot, elle qui, au moins, affiche ouvertement son ancrage historique radical-socialiste.

« Les scores électoraux des Républicains et du FN ont beau être supérieurs à ceux du PS et de ses alliés, les tournures d’esprit des localiers restent alignées sur des clichés soixante-huitards », constate l’écrivain qui se demande s’il ne s’agit pas là d’un « mimétisme de provinciaux toujours fascinés par les éditorialistes de la capitale ». Pourtant, l’exemple de la réussite de Valeurs Actuelles sur une ligne droitière devrait faire des émules.

Mais le prisme idéologique originel semble trop puissant. Formatés en école de journalisme, « les journalistes de la nouvelle génération sont calibrés comme des soldats sous l’uniforme. Le pluralisme démocratique n’y trouve pas son compte. » Un problème, car « en endoctrinant les futurs journalistes, on les prive de la capacité d’interpréter les réalités d’un monde en perpétuelle métamorphose ». Sans parler du lecteur provincial qui, de facto, se retrouve privé de « l’opportunité de retrouver dans son quotidien les débats qui agitent la conscience nationale ». Résultat ? Celui-ci « est tenté de les chercher sur les sites Internet, refuges équivoques du pluralisme ».

Regrettant « un fumet idéologique désuet autant que lourdingue » omniprésent dans la presse régionale et locale, Denis Tillinac conclut sur un souhait : « On voudrait, s’il n’est pas trop tard, qu’ils s’énamourent d’une égérie exigeante mais délectable : la liberté de penser. » Puisse son appel être entendu…

Crédit photo : capture d’écran vidéo Europe 1 (DR)