La presse people française victime de son succès outre-Atlantique

La presse people française victime de son succès outre-Atlantique
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Hollywood vient de découvrir les charmes du Code civil français. Alors que la presse people française se répand de l’autre côté de l’Atlantique en trouvant un public assidu, les stars américaines sautent sur l’occasion pour attaquer en justice à tour de bras.

Aux États-Unis, les règles juridiques autour de la presse sont beaucoup moins strictes que dans l’hexagone. Une aubaine pour des people tels que Jude Law, Bradley Cooper, Bruce Willis ou encore Scarlett Johansson. « Voici deux ans ou trois ans, cela représentait 1% des assignations. Aujourd’hui, nous en sommes à 10% », explique Me Christophe Bigot au Nouvel Obs.

Un phénomène qui ne s’arrête pas à la presse people. Les agences de presse photographiques sont également dans le viseur des stars holywoodiennes, en plus des vedettes françaises. « Par peur des procès, on ne photographie plus la moitié d’entre elles », explique un photographe.

Selon une rédactrice en chef d’un titre people, ces procédures affluant depuis les États-Unis ont une origine bien précise : « De plus en plus d’acteurs français travaillent là-bas comme Guillaume Canet, Marion Cotillard, Omar Sy… On nous a raconté qu’ils passaient le mot aux acteurs américains pour qu’ils attaquent en France. »

Selon d’autres sources, l’avocat Me Vincent Toledano, ancien journaliste à Libé, au Nouvel Obs et à Télérama, serait le principal exploitant de ce bon filon. Spécialiste des questions en rapport avec la vie privée et le droit à l’image, « il truste aujourd’hui l’essentiel des dossiers de contentieux liés à des stars étrangères », écrit le Nouvel Obs. De quoi faire de lui la bête noire de la presse people de l’hexagone.

Crédit photo : piaser via Flickr (cc)

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Paru sur Boulevard Voltaire : Entretien avec Claude Chollet – Une analyse critique ne dévalorise pas les médias, elle les aiguillonne !

Paru sur Boulevard Voltaire : Entretien avec Claude Chollet - Une analyse critique ne dévalorise pas les médias, elle les aiguillonne !
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Entretien réalisé par Charlotte d’Ornellas – Après avoir étudié les sciences politiques et travaillé pendant trente ans dans l’industrie pharmaceutique, Claude Chollet a créé en 2012 l’Observatoire des journalistes et de l’information médiatique (OJIM) dont il est actuellement le président. Retour sur un succès.Source : bvoltaire.fr

Pourquoi avoir créé l’OJIM ?

Les médias influencent le pouvoir parlementaire, sanctionnent les actions de l’exécutif, peuvent juger les juges au travers de leurs articles.

Burke parlait de « quatrième pouvoir », c’est aujourd’hui le premier et, comme la langue d’Ésope, il peut charrier le meilleur comme le pire !

L’appauvrissement des moyens, la montée de la précarisation, un certain conformisme idéologique favorisent un « journalisme de copie » où on réécrit la dépêche AFP, parfois biaisée, sans la vérifier. L’analyse et la critique sont donc une nécessité démocratique.

Mais comment mieux comprendre les médias sans avoir accès à l’envers du décor ?

Qui finance ? Qui dirige ? Nous essayons d’y répondre par nos infographies sur les grands groupes ou les médias influents. C’est également le sujet de nos dossiers sur le traitement médiatique de certaines affaires (Merah, Méric…), sur le « point Godwin » ou le décorticage de certaines émissions comme « Plus belle la vie ».

Mais les médias ne sont pas réalisés par des robots, ce sont les journalistes qui les font vivre. Mieux connaître leur parcours, leur formation, leurs ouvrages… permet de situer plus exactement leur mode d’influence.
C’est une des originalités de l’OJIM : il y a déjà plus de cent portraits des principaux acteurs médiatiques parfaitement « sourcés ». C’est une base de données gratuite ouverte aux spécialistes comme aux simples lecteurs.

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Portrait : Bruce Toussaint, l’info en klaxonnant

Portrait : Bruce Toussaint, l'info en klaxonnant
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« Je suis très bien payé. Je suis payé… à ma valeur, on va dire. » (« Le Grand 8 », D8, 19/09/13)

Né en octobre 1973, Bruce Toussaint est un journaliste, animateur de radio et de télévision. Prototype du journaliste surpayé dont la bobine inonde les écrans et les ondes, il excelle dans l’art de provoquer des catastrophes d’audience dont les conséquences ne sont jamais tirées. Les unes après les autres, ses émissions « originales » (qui se ressemblent toutes) tombent comme des dominos. Mais au fil des saisons, le mystère veut qu’il soit toujours là, sur vos écrans, dans vos postes de radio.

Sympathique et convivial pour les uns, hautain et méprisant pour les autres, il présente la particularité d’avoir les chevilles qui enflent à mesure que ses audiences plongent. Car Bruce Toussaint fait ce qu’il sait faire de mieux : animer le néant. Animer encore et toujours des émissions au concept jamais renouvelé, contrairement à ses contrats, gravissant les échelons d’échec en échec et s’étonnant à peine que rien n’arrête cette curieuse ascension descendante…

Lire la suite : ojim.fr/portraits/bruce-toussaint/

Débordements algériens en France : les médias bottent en touche

Débordements algériens en France : les médias bottent en touche
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Dossier de l’Ojim – source : ojim.fr

Quand les médias prêtent ou non une valeur sociologique au football…

La coupe du monde de football est un événement remarquable, bien au-delà du sport puisque son ampleur, sa médiatisation, ses implications affectives et son succès populaire lui confèrent une dimension politique littéralement extraordinaire. En outre, on connaît la célèbre expression de l’anthropologue Christian Bromberger, qui définit le football comme une « guerre ritualisée ». Dans son article « Se poser en s’opposant. Variations sur les antagonismes de Marseille à Téhéran », publié dans le collectif Passions sportives, identifications et sentiments d’appartenance (dirigé par Raffaele Poli, Neuchâtel, CIES, 2005), Bromberger explique : « Sans doute est-ce dans cette capacité mobilisatrice et démonstrative des appartenances que réside une des principales raisons de l’extraordinaire popularité de ce sport. (…) Saisis au niveau le plus immédiat, compétitions et clubs apparaissent comme des machines à classer les appartenances, comme des caisses de résonance et des amplificateurs des identités collectives. L’Europe où prend essor le football est la patrie des États-nations qui s’affirment, une terre marquée par des divisions religieuses, par des clivages linguistiques et ethniques, par des aspirations nationalitaires et régionalistes (…). Les oppositions entre équipes enregistrent bruyamment ces contrastes qui façonnent nos sociétés et aujourd’hui les autres. » Après quoi, l’anthropologue donne de nombreux exemples éloquents de cette affirmation : lors des coupes du monde de 1934 et 1938, les succès de l’équipe nationale italienne furent présentées par Mussolini et ses ministres comme une preuve de la supériorité du fascisme sur les démocraties. Durant la dictature de Franco, en Espagne, le club de Barcelone devint un étendard des velléités indépendantistes catalanes, et le drapeau catalan ayant été interdit, c’est celui du Barça que l’on brandissait alors en échange.

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Martin Bouygues attend le départ à la retraite de Patrick Buisson

Martin Bouygues attend le départ à la retraite de Patrick Buisson
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Dans un entretien accordé au Nouvel Obs, Martin Bouygues, propriétaire de TF1, revient sur le cas Patrick Buisson, directeur de la chaîne Histoire, filiale du groupe.

Interrogé sur le fait qu’il a été victime des fameux enregistrements de l’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, le PDG déclare que « plus rien ne (l)’étonne. Avec le foisonnement des nouvelles technologies, tout est possible. » Et d’ajouter, confiant : « En dehors des informations confidentielles sur le groupe, nous n’avons rien à cacher. Nous n’avons aucune activité illégale ou mafieuse. »

M. Bouygues affirme néanmoins avoir fait étudier par ses avocats la possibilité de révoquer Patrick Buisson de la chaîne Histoire. Cependant, « comme Buisson part à la retraite à la fin de l’année, je ne vois pas pourquoi nous dépenserions de l’argent pour le faire partir ».

Avant de terminer l’entretien, le PDG de Bouygues précise toutefois que Buisson est « un bon directeur de la chaîne Histoire ». Avec tout ce qu’il sait, on n’est jamais trop prudent…

Créfit photo : montage Ojim (cc)